Boutin nie le drame

Publié le 31 août 2009 par Chesc0

Radio-Canada: Le hockeyeur québécois Jonathan Boutin a nié avoir été battu en Russie. Il contredit ainsi la nouvelle publiée lundi dans La Presse et confirmée ce week-end à Radio-Canada.

Son père Alain avait en effet indiqué que Jonathan avait été violemment agressé dans une ruelle de Perm, ville située à près de 1400 kilomètres de Moscou.

Quelques heures plus tard, en entrevue à LCN, le jeune hockeyeur de 24 ans a pourtant affirmé avoir été simplement victime d’un accident de bicyclette. Il dément aussi s’être querellé avec les dirigeants de l’équipe russe de Molot-Prikamie au moment de son congédiement.

« C’est la Russie, avec ce que j’ai entendu dire, j’aimais mieux ne rien dire et rentrer chez nous pour essayer de me trouver une nouvelle équipe, a-t-il déclaré quelques minutes avant son vol de retour vers le Canada. Il n’y a pas eu de menaces ou d’intimidation ni rien. »

Boutin s’explique mal comment sa mésaventure a pu être à ce point modifiée. Il admet tout de même que les soins médicaux russes sont rudimentaires et qu’il préférait être soigné au Québec.

Explications?

Le directeur de l’information de La Presse, Éric Trottier, a indiqué que l’entrevue avec le père de la présumée victime, d’une durée de 15 minutes, avait été enregistrée. Elle a d’ailleurs été mise en ligne. Radio-Canada aussi avait reçu confirmation de l’agression.

« Je suis vraiment inquiet, je n’ai pas dormi de la nuit, avait dit Alain Boutin à La Presse. Là-bas c’est rough, il y a des gens roughs. Quand il sera revenu, il pourra en parler. Pour le moment, c’est trop risqué. »

Jonathan Boutin, un joueur de Granby avait signé un contrat d’un an avec Molot-Prikamie. Cependant, à son arrivée en Russie, l’ancien gardien de but des Remparts de Québec a appris que l’équipe n’avait pas assez d’argent pour le payer.

Il a immédiatement entrepris des démarches pour rentrer au Québec. Boutin sera de retour au pays jeudi.

Boutin a été repêché au 3e tour par le Lightning de Tampa Bay en 2003. Il a disputé 98 matchs dans la Ligue américaine, mais n’a jamais joué avec le grand club.

Ce n’est pas la première fois que la sécurité d’un joueur en Russie est remise en question. L’ancien des Capitals de Washington Jean-François Fortin s’était d’ailleurs vidé le coeur à Radio-Canada Sports en janvier dernier.

« La sécurité, c’est zéro en Russie, surtout à l’extérieur de la glace, avait-il expliqué. La preuve, on m’a donné deux choses à mon arrivée pour éloigner les voleurs: un vaporisateur de poivre de Cayenne et un faux insigne de police. »