La décision est certainement pragmatique, mais c’est certainement ce pragmatisme de l’industrie automobile française fermant la porte à la passion qui conduit à ce résultat . En effet dans le segment du haut de gamme, l’image compte énormément. Et l’image d’une marque automobile s’obtient par la démesure et la passion. Je ne pense pas qu’une BMW M5 berline de 507 chevaux ou un break Audi RS6 soient bien pragmatique, mais elle contribue à l’image de la marque, ce sont des vitrines qui font rếver! Pendant ce temps nos haut de gamme français sont toujours motorisés par le bon vieux bloc V6 PRV de la Renault 30 des années 70. Ce déficit d’image fait boule de neige. Car non seulement, il ne favorise pas l’achat passion dans les concessions, mais en plus, part le manque d’intérêt sur le marché de l’occasion, il fait qu’une voiture française décote plus vite qu’une allemande. Ce qui ne favorise pas l’achat neuf ! Car là où il n’y a pas de passion il y à la raison. Et le bon sens économique veut que l’on choisisse d’acheter une voiture qui se revend bien. De la même manière qu’on préfère acheter un coupé 406 dessiné par Pinifarina plutôt qu’un coupé 407 dessinée par Peugeot.
En France on préfère mettre des financiers pragmatique à la tête des constructeurs automobile qui vont privilégier la rentabilité à cours termes plutôt que des ingénieurs automobile visionnaire.
Il reste cependant un espoir avec le renouveau du style Citroën et une futur DS5 que l’on souhaite aussi réussi que la berline C5.