des lombrics à la maison(numéro 5)

Publié le 02 septembre 2009 par Brunolecolo
extrait du Figaro:

Commun. Et moi qui pensais être un original avec mon composteur d'appartement. Maintenant que je suis sensibilisé à la question, je vois des vers et des composteurs partout. Un jour je tombe sur le composteur d'appartement high-tech proposé par la société californienne NatureMill . L'engin, compact et complètement hermétique, fonctionne sans vers mais avec un peu d'électricité pour assurer la transformation des déchets. Un peu plus tard, c'est l'association nantaise Compostri qui attire mon attention. Elle développe d'intéressants composteurs collectifs au pied des immeubles (là aussi sans vers de terre) où les volontaires se retrouvent toutes les semaines. Même à Paris, je découvre l'association Worgamic qui organise de son côté des sensibilisations dans les écoles pour apprendre aux enfants à fabriquer des lombricomposteurs et à transformer les déchets de leur cantine.


Vers de luxe.
Je retrouve même mes amis rampants dans les endroits les plus inattendus. Alors que je visite une usine fabriquant des calissons à Aix-en-Provence, je m'étonne de trouver à côté des poubelles traditionnelles de tri sélectif des bacs portant la mention «déchets organiques». Le patron me répond : «Vous ne connaissez sans doute pas ça, mais dans la région nous avons une ferme lombricole (élevage de vers de terre) qui nous débarrasse gratuitement de ces déchets.» Des vers de luxe, engraissés aux calissons. Moins chic, la société Ecosphère Technologies, installée dans la Drôme, propose néanmoins un concept intéressant avec ses toilettes publiques sèches Saniverte. Grâce à l'usage de vers de terre qui assurent tout le travail, pas besoin de tuyauterie et l'on peut installer ces équipements dans les droits les plus reculés (montagnes, parc naturels, etc.). Quant à la commune de Combaillaux, dans l'Hérault, elle confie purement et simplement l'épuration de ses eaux usées à des lombrics.