Bio-construction : une société qui fait place à l'imagination

Publié le 11 octobre 2007 par Marc Chartier

"Imagine" : par ce nom qu'il a donné à sa société, Jean-François Suzzarini a résumé toute sa philosophie de maître d'oeuvre bâtisseur.
Dans le secteur de l'habitat comme vraisemblablement dans de nombreux autres domaines d'activité, l'habitude – plus ou moins inspirée par la tradition, les savoir-faire ancestraux ou les seuls facteurs économiques – n'est pas toujours bonne conseillère. L'urgence de prendre désormais en considération les impératifs d'un développement qualifié de "durable" ou "soutenable" contraint à faire effectivement preuve d'imagination pour inventer de nouvelles techniques, voire de nouveaux matériaux de construction, en s'inspirant au besoin d'autres expériences intra- ou extra-muros.

Fort de cette conviction et pour dynamiser sa propre entreprise installée à Annecy, Jean-François Suzzarini s'est inspiré de ce que l'industrie de la construction en Suisse, en Allemagne et en Autriche, a inventé de meilleur - le label suisse Minergie et le label allemand-autrichien Passivhaus - pour créer des maisons à très basse consommation d’énergie. Le premier de ces labels exige des consommations d’énergie inférieures à 42Kwh/m²/an et le second en exige 15 au maximum (en France, pour les bâtiments construits avant 1975, cette valeur est de 328kwh/m²/an et entre 80 et 100 pour les bâtiments neufs construits aujourd'hui).
Les maisons Imagine « sont conçues et construites sur mesure en utilisant la technologie au service du contenu architectural avec la volonté de tirer le meilleur des préceptes de développement durable, de bio-construction et d'autonomie énergétique ».
Dans certains cas, elles sont construites par des entreprises allemandes et/ou suisses qui sont largement en pointe dans ce domaine. Préfabriquées en usine, elles sont montées et finies en quelques mois.
Les techniques et matériaux systématiquement proposés pour leur mise en oeuvre sont choisis en fonction de la durabilité du produit fini, du plus faible impact possible sur l'environnement et d'un recours optimal aux énergies renouvelables : structure en bois, isolation en panneaux de fibre de bois sans liants chimiques, lasures sans solvants, doublage de cloisons en panneaux de plâtre renforcés de fibres de cellulose, tuiles en terre cuite, façade le plus souvent crépie sur une isolation extérieure, puits canadien, ventilation double-flux à récupération de chaleur, pompe à chaleur pour fournir l’énergie d’appoint, panneaux photovoltaïques, systèmes d’eau chaude sanitaire solaire et de récupération d’eau de pluie.
« La vraie qualité d’une maison, précise Jean-François Suzzarini, se mesure sur le long terme : absence de vieillissement de la structure, conservation dans le temps des prestations énergétiques, etc. Or, en France, nous subissons la dictature du coût au m². Cela a autant de sens que d’imaginer le prix de sa voiture au kilo. Les particuliers, me semble-t-il, fonctionnent trop encore, à partir de leur budget, par soustractions successives qui laissent la part belle à l’ameublement et aux finitions, pour aboutir souvent au final à une construction de médiocre qualité. Ce que je propose est exactement l’inverse. Définissons d’abord l’usage et le niveau de prestation attendus, les économies espérées à long terme, les possibilités offertes par les différents matériaux, etc. Au final, il vaut mieux une maison confortable, économique dans le temps, durable et belle architecturalement, même si elle doit être un peu plus petite qu’une maison qui ne proposera qu’une suite d’insatisfactions et de regrets, de sa construction à son entretien. Lorsque l’efficacité est elle-même porteuse de beauté, il n’y a pas besoin d’artifice pour plaire. » (source : Cyber-Archi)

http://www.imagine-homes.com/