La première femme d'affaires européenne: Anne Lauvergeon

Publié le 11 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Les françaises

ont la cote

Alors que s’est ouvert jeudi pour quatre jours à Deauville la troisième édition du « Forum des femmes pour l’économie et la société » (Women’s Forum), les femmes d’affaires françaises n’ont jamais été aussi plébiscitées. Leur cote est même au firmament sur le marché. Pour preuve, deux classements faisant référence dans le milieu les ont consacrées récemment. Il y eut tout d’abord lundi dernier le palmarès publié par le magazine américain Fortune recensant les 50 femmes les plus puissantes du monde. Parmi elles, 9 Françaises dont Anne Lauvergeon, la PDG d’Areva (2ème), mais aussi Anne-Marie Idrac, celle de la SNCF (6ème), Maureen Chiquet (Chanel, 13ème), Patricia Barbizet (Artémis, 22ème) ou encore Françoise Gri (Manpower, 37ème).

Il y a désormais aujourd’hui le hit-parade des 25 dirigeantes les plus puissantes d’Europe du Financial Times. Et là, l’incontournable Anne Lauvergeon monte sur la plus haute marche du podium devant Cynthia Caroll du groupe minier Anglo American et Antonia A. Johnson d’Axel Johnson. Celle que l’on surnomme parfois « Atomic Anne » n’est cependant pas l’arbre qui cache la forêt des dirigeantes françaises. Elle est escortée par un certain nombre de ses compatriotes, dont Dominique Reiniche, la présidente de Coca-Cola Europe à la 20ème place, Anne-Marie Idrac, 22ème, et Anne-Marie Lombard de TNT Express, 23ème.

Plus généralement, au-delà de ce cocorico national, la tendance actuelle est à la montée en puissance du personnel féminin dans les hautes sphères managériales. Le cabinet McKinsey révèle ainsi dans sa dernière étude que les entreprises qui cooptent le plus de femmes dans leurs comités de direction sont aussi les plus performantes sur le plan financier.

Pour preuve, deux indicateurs à la disposition de ces firmes plus féminisées que la moyenne : une rentabilité moyenne des capitaux propres de 11,4% contre 10,3% et une croissance boursière sur 2005-2007 de 64% contre 47%.

 A contrario, les multinationales qui ne comportent aucune femme au sommet de leurs organigrammes figurent parmi les moins efficaces. Bref, la gent féminine semble avoir un réel impact positif pour peu que le nombre de ses représentants dans chaque board soit significatif. Or, d’après McKinsey, ce seuil se situe à 3 sur une dizaine de membres en moyenne dans chaque comité de direction. En clair, à partir de trois femmes dans les cénacles les plus fermés de l’entreprise, le meilleur est à venir…

 Guillaume Evin