Bloody Mallory

Par Alex The Ghit
Film français réalisé par Julien Magnat et sorti en 2002. Film qu’on pourrait sous-titrer « qui a dit que les français ne savent pas faire des séries Z toutes pourries ? ». La vie de Mallory a changé lors de sa nuit de noces, où elle a réalisé que son époux n’était autre qu’un démon mineur qui voulait la sacrifier. Après avoir réussi à le tuer, elle s’est dévouée corps et âme à la chasse des forces obscures, pour une division spéciale du gouvernement français. Son équipe est constituée de Talking Tina, une gamine surdouée et muette, mais aussi télépathe et qui peut contrôler certains esprits faibles, et de Vena Cava, une drag-queen spécialiste des explosifs. Lors d’une intervention dans une église où elles doivent sauver des nonnes enlevées par des goules, elles tombent dans une embuscade et manquent d’y passer. Profitant de cette faiblesse, un mystérieux groupe enlève le Pape de passage à Paris. Mallory part à sa recherche, convaincue que l’enlèvement est lié à l’embuscade qui a failli les tuer. Bon, n’y allons pas par quatre chemins, Bloody Mallory est une pure série Z dans tout ce qu’elles ont de kitch. Effets spécieux bizarres, acteurs nazes et dialogues bidons. Le réalisateur lorgne clairement du côté de Jan Kounen époque Dobermann, mais est loin d’avoir son talent. Mais n’empêche. Passé le premier effet de surprise devant cette débauche de mauvais goût, je suis entré dans l’histoire. Ne boudons pas notre plaisir, le film s’assume dans son côté « petit budget ». Pourquoi toujours ne voir que des super-productions hein ? Il y a pas mal de bonnes idées, dans Bloody Mallory. La relation entre Mallory et feu son démon de mari est bien trouvée. Les personnages, aussi mal joués soient-ils, finissent par devenir attachants. Et l’humour bien lourd fait mouche quelques fois. Les effets spéciaux font penser à du Buffy de la première heure, il y a quand même pire. Allez, soyons ouverts d’esprit. J’ai déjà vu des nanars mille fois pires que celui-ci, et aucun n’était réalisé par un français. Rien que pour voir des démons débiles aux pays des fromages qui puent, ça vaut le coup, non ?