POURQUOI JE NE PARTICIPE PAS AU 35e FESTIVAL de DEAUVILLE ?

Par Abarguillet

                  -  Ce mardi 8 septembre 2009  -  L'humeur du jour  -


Pourquoi ne suis-je pas présente cette année au 35e Festival du Cinéma Américain de Deauville, alors que j'habite à Trouville, la soeur jumelle ou plutôt la soeur aînée de cette prestigieuse station balnéaire ? Tout d'abord parce qu'Allocine m'avait laissé espérer un pass qui n'est jamais venu, ensuite parce que les organisateurs du Festival n'accordent ceux-ci qu'à leurs relations ( le copinage marche plein pot ) ou aux journalistes munis de leur carte de presse. Comme je n'ai ni le goût de quêter quoi que ce soit, ni la fibre festivalière très développée, j'ai renoncé sans peine à ce " pass" que certains exhibent comme une légion d'honneur, d'autant que la météo annonçait, dès vendredi, une semaine estivale et qu'il m'est plus agréable de la vivre au grand air que dans une salle climatisée, surtout en ces journées de vives eaux où il fait si bon marcher sur le sable lisse, moiré par le soleil.
Par conséquent aucun regret. Et puis ingurgiter deux films au minimum par jour sans être assuré de leur qualité et de leur intérêt m'apparaît davantage comme un pensum que comme une réjouissance et vous expose à la plus cruelle déconvenue. Le film d'ouverture  Hors du temps  était une catastrophe et  Julie&Julia , que j'ai vu grâce à une amie qui m'a refilé son invitation, n'était guère enthousiasmant, malgré la présence de la merveilleuse Meryl Streep. Le 7e Art doit rester un plaisir, comme la musique ou la littérature, et ne pas vous être imposé par une quelconque organisation dont le choix risque fort de ne pas être en accord avec le vôtre, et, ce, d'autant plus si vous n'êtes pas un professionnel mais un simple  amateur. J'admire mes consoeurs et confrères des blogs amis qui se plient aux rites imposés par ce genre de grande messe et qui en rendent compte avec une scrupuleuse application et beaucoup de sollicitude, car, reconnaissons-le, c'est à travers leurs critiques que nous nous ferons une idée de ce qu'il faut voir ou éviter. Qu'ils soient donc remerciés.
Par contre, je souris sous cape au spectacle offert par ceux qui ne s'y rendent que pour s'y montrer...ou mieux s'y afficher. Car ce genre de manifestation tient tout à la fois de la foire aux vanités et du culte de la personne poussé à l'extrême et c'est dommage ! Le 7e Art s'y caricature davantage qu'il ne s'y grandit. Aussi ferai-je désormais comme la plupart d'entre vous. Plutôt que de payer un pass  30 euros( pour ceux qui ne les obtiennent pas gratuits  )  à la journée, avec le risque d'assister à la projection de deux navets, j'attendrai de choisir, le moment venu, le ou les films qui tenteront ma curiosité et irai le ou les voir au prix normal d'une séance.