Rock En Seine 2009

Publié le 08 septembre 2009 par Axeley

EN CORRECTION

Et voilà. La fameuse review de ses trois éprouvants jours. Je commence à peine à réaliser ce que je me suis pris dans la gueule. Bien entendu, je ne vous cacherais pas que je suis quelques déçues de la programmation, mais je l’avais déjà dis auparavant mais le plaisir est intacte. Je crois que je vais devoir vous racontez tout ca, en résumé car sinon ça serait biiiieeen trop long.

Pour une fois, nous sommes une vrai communauté à se retrouver sur le site de RES, ce détail peut paraitre futile mais cela change complètement mon point de vue physique et émotionnel(mot pompeux assumé) des concerts de ce festival. Cet année, pas de sacrifices ; on circule sur toutes les scènes, on se retrouve tout derrière, on écoute même des concerts assis à regarder les écran géant. Bien sur, je ne vous mentirais pas, je préfère de loin être la groupie qui se fait défoncer au 5eme rang…mais qu’il en soit ainsi, les festivals ne sont pas des concerts.

Vendredi 28

Sur-excités, nous traversons Paris en toute hâte, étant -bien entendu- en retard. Stressés, on vérifie la place 100fois, enfilons notre bracelet, courons, sautillons vers la grande scène. Nous arrivons à quelques chansons prêt ,pile à l’heure pour Just Jack. Ce petit Jack, je voulais le voir il y a bien longtemps et le voici donc, se déambulant sur la scène, avec une simplicité presque déconcertante. On est vite emporter par les mélodies accrocheuses et pratiquons le pas de danse sans gêne. Le feeling  passe irrémédiablement bien et on ne peut que saluer cette belle performance. Le premier concert de Rock En Seine est  donc une réussite complète, on regrettera seulement ce fameux Writer’s Block que nous avons lamentablement loupés…   On se déplace ensuite vers la scène de la cascade pour voir Keane, groupe dont je me fiche éperdument et dont la musique m’horripile plus qu’autre chose. On chante en phoque les tubes -en yaourt-, on admire la symphonie des couleurs portés par le chanteur, on rigole bien mais au final  ce set est totalement dénué d’intérêt. Pas franchement ennuyeux, pas franchement passionnant. Un concert insipide. On se rapproche de la scène pour le tant attendu set des Yeah Yeah Yeahs. Frou-frou et paillettes installés, les YYYs  se présentent gracieusement grâce à Runaway mais ce n’est qu’avec Heads Will Roll que le concert décolle vraiment : Les pogos éclatent et les sourires s’affichent. J’entends pour la première fois de ma vie “Maps” comme ça, c’est juste magnifique. Bien entendu ce sont les titres du 3eme albums qui priment mais le choix de la setlist colle parfaitement. On assiste à 45 min bien secoués et ma foi, très bon, même si on regrettera qu’ils soient programmés en plein jour . Voici le temps de l’énorme pause. On regarde de loin Passion Pit , puis Madness… aucun ne retiendra mon attention plus que ça. On se tient à l’écart des tumultes de Vampire Weekend mais ne peut qu’admirer l’énergie s’en dégageant. A punk et Cape Cod Kwassa Kwassa nous décrocheront quelques sautillements sur un set moins dansant que je ne l’aurais cru mais néanmoins efficace. Il est venu alors le temps pour Bloc Party de montrer ce qu’ils valent sur scène. On est quelque peu secoué mais l’air reste tout à fait respirable, l’ambiance y est mais le cœur pas vraiment. Ce soir là, mon esprit était fixé sur Oasis (ahahah riez allez y). Bloc Party fut bon mais je crois ne vraiment pas aimer ce groupe malgré tout le talent que je leur reconnait.  Les tubes fond du bien mais ne m’impressionnent pas plus que ça. Je m’en vais sur Mercury, laissant  This Modern Love derrière moi, craignant que le premier message de Kele Orekere sur le la possibilité qu’Oasis ne joue pas soit verdict. J’arrive sur la grande scène me trouve une petite place sympathique au milieu de la fosse. Le logo n’est pas installé et rien ne semble prêt. Un mec débarque. “Bonsoir, Oasis n’existe plus“, “A big Huge Fight”. On n’y croit pas vraiment, on se dit que c’est une blague…Puis les grands écrans affichent un message et les insultes fusent.Le mec rajoutera : ” On est bien d’accord“, tout est dit. On se casse. Madness et sa house in middle of the street peuvent se faire voir(d’ailleurs, ils me semblent qu’Oasis ne voulait pas jouer dans le même festival que Madness…voilà ca c’est fait), on compense par des churros et assistons au live de Vitalic qui offre lui aussi son lot de compensation…mais pas suffisante pour ce soir. Je ne réalisais pas qu’Oasis se soient séparés et même encore maintenant. Je ne doute pas de leur reformation mais le quand reste un mystère. On s’en va un peu déçue, presque pas fatigués…

Just Jack :

Keane :

Yeah Yeah Yeahs :

Vampire Weekend :

Bloc Party :

Vitalic :

Samedi 29


La vie continue mais difficilement. En me réveillant, je garde un gout amère de cette première journée et la programmation de ce deuxième jour me laisse un peu de marbre. J’ai mal de partout et n’a pas beaucoup dormis, la journée s’annonce chaotique. On arrive à l’heure -cette fois-ci- pour The Noisettes qui nous offre une très belle prestation. Le temps passe et le set tient bien la route dans une humeur assez dansante (et je ne parle pas des acrobaties de  la chanteuse). Conquise mais pas forcément extatique, j’applaudis poliment et me rapproche de la scène pour le concert d’Ebony Bones. C’est lorsque cette dernière monte sur scène que l’on peut alors admirer les costumes soignés de tous les musiciens. Quant au  concert en lui même, ça reste bien meilleur que l’album je vous rassure mais le problème reste exactement le même ; le rythme est exactement le même sur toutes les chansons. On a vite les oreilles qui gonflent et les boules quies nous occulte complètement la voix d’Ebony bones. Ils ne feront même pas Guess We’ll Always Have Ny. Bref, Ebony Bones ça a du potentiel mais ca reste assez lourd et on a vite fait de passer à une autre scène.  Nous arrivons , alors, à la moyenne scène pour assister au set déganté des Dananananaykroyd. On reste inerte mais l’ambiance avait l’air d’être tout à fait à bonne température et Some Dresses fait un acte de présence tout à fait admirable à mon grand plaisir! Je fuis les Horrors pour vadrouiller sur le site de Rock En Seine et me dirigeant vers le lieu où se jouera plus tard les Offspring. Toujours assez loin de la scène, on attend patiemment l’arrivée de ce groupe mythique alors que d’autre préféreront des horreurs. C’est avec You’re Gonna Go Far, Kid single du petit dernier, que les Offspring entame le set. Le titre est si efficace que personne ne peut y résister et c’est une tempête de sable engendrée par les sautillements des fans en émoi qui s’élèvent  dans le ciel.  Une ambiance dingue se propage dans la foule, une espèce de folie d’adolescents dégénérés (manquerait plus que les Van’s…que mes pieds regrettent amèrement), on se laisse facilement prendre dans un pogo et ne rechigne pas sur quelques bousculades amicales. Les tubes s’enchainent, on break avec un pauvre petit morceau au piano qui nous fera tous pitié mais pas franchement désagréable malgré quelques rires étouffés. Finalement, on ne voit plus le temps passé et le set s’achève déjà.  Ce n’est que quand on s’arrête de sautiller que l’on s’aperçoit que nos jambes ne tiennent plus grand chose. Les Offspring m’ont tué, car je vous le dis, fan de rock indé branchouille, C’ÉTAIT DE LA BOMBE!! Malgré mon état de décomposition, Je pars toute sautillante vers la deuxième scène pour retrouver Calvin Harris. Et c’est Merry Making At My Place qui m’aidera à me faufiler dans les premiers rangs au milieu. Je remarque alors l’énorme différence dans le fait d’être devant, on se fait littéralement péter la gueule…mais ça a du bon avec Calvin.  Cependant, malgré l’ambiance survoltée de la foule, je mets quelques temps à me mettre dans l’ambiance. Quelques chansons plus tard, le discours change totalement. Calvin Harris en concert, c’est comme une tuerie organisé par le syndicat du tube. L’ambiance est moite et surexcité. Je remarque que les nouvelles chansons (et particulièrement Flashback) sont cruellement efficaces contre tout attente. Je décide de m’éloigner un peu pendant l’immonde “I’m Not Alone” qui conclura cet excellent set avec un étonnant dénouement. Grosse déception cependant, pas de Dance Wiv Me. Pas grave on repassera (en concert le 12 novembre à l’Elysée-Montmartre!). A partir de là tout devient flou. La fatigue me prend, je titube presque comme un mort vivant, je regarde les Birdy Nam Nam, l’œil distrait. Bien meilleurs qu’à la GNP, les BBN n’arrivent toujours pas à me rallier à leur cause. On finit par allez se coucher avec une magnifique affiche de Dead Weather en poche…

Noisettes :

Ebony Bones :

Dananananaykroyd :

The Offspring :

Calvin Harris :

Dimanche 30


Nous décidons de dormir plus longtemps que prévu, car ce soir, c’est le dernier. On loupe malheureusement Metric et arrivons pile pour les Eagles Of Death Metal qui livrent son show rock n’roll avec une telle classe qu’on ne peut que être charmé (Je vous avouerais que la moustache y est pour beaucoup…), on retiendra bien evidemment l’intervention de Josh Homme qui viendra en express nous envoyer Wannabe in L.A. Il est vrai que je ne connais pas vraiment ce groupe mais ce fut une très bonne prestation, de quoi me rassurer pour la première partie des Arctic Monkeys au Zenith qu’ils assureront. Nous migrons vers la moyenne scène afin d’admirer le supergroupe mystère “Les Petits Pois” qui ne sont rien d’autre que Them Crooked Vultures dont je ne vous présente plus les membres. Ils délivrent alors un set puissant, métallique et virils (disons le). Tandis que certaines mélodies sont très efficaces, on reste surtout ébahis par tant de prestance et de technique (David Eric Grohl est un tueur) mais s’en est trop pour mes tympans et je décide d’abandonner les gros son heavy pour sautiller vers les futures pitoyables MGMT.

Vous me demanderez (ou pas) pourquoi suis-je allée les voir alors qu’ils m’avaient tellement déçus lors de la première partie des Kings Of Leon…et bien, je ne saurais pas vous répondre. J’avais peut-être encore un espoir que la voix du chanteur ait mué, que le tympo s’accélère, que l’étincelle “MGMT, groupe de l’Année 2008″ resplendisse à Saint-Cloud, mais il n’en est rien. Ils débutent leur set avec deux nouvelles chansons minables. Ce n’est que plus tard avec The Youth, qu’on arrivera à bouger quelques membres. Suit Electric Feel ralentis et complètement fade. Je crois avoir entendu Time To Pretend, qui contrairement au CD, me fait un peu plus bouger(+1), mais c’est avec un ignoble Pieces Of What que je craque et décide de partir. J’entends Kids au loin, et je n’ai définitivement aucun regret. MGMT, plus jamais en concert. Nous décidons de nous enfuir afin de se placer pour les Klaxons, le concert que j’attends le plus de cet édition de rock en seine. Car voyez-vous, les Klaxons c’est un peu mon premier “super-concert”, tout fut parfait ce 9 novembre 2007 et c’est avec une certaine appréhension d’être déçu que j’attends l’ancien “groupe de l’année” qui n’a définitivement rien à envie aux rigolos de la grande scène. Voilà, on s’immerge dans le mode de vie des groupies que l’on avait abandonné ils y a quelques années avec les premiers signes de l’age adulte. Toutes ses années d’évolution balayées en une fraction de seconde. Une fraction de seconde où trois zigottos rentre sur une scène posé comme ça à Saint-Cloud, près de Paris. Les Klaxons en concert c’est une sorte de transe général, intense et magnifique. On entend les sirènes de Atlantis To Interzone qui nous chauffent à blanc dés la première seconde. Les tubes s’enchainent et chaque chanson donne son lot de plaisir et, bien entendu, Magick reste le point culminant du set. Les nouveaux titres sont placés avec justesse et se révèlent d’une efficacité surprenante. A confirmer à la sortie de ce deuxième album tant attendu. Bref, vous l’aurez compris j’ai kiffé ma race. Autant vous dire qu’après ça, nous étions un peu blasés, accomplis et satisfaits. Bien sur, nous nous dirigions vers la grande scène où s’apprêtaient à rentrer sur scène la tête d’affiche de festival : The Prodigy. Je vous avouerais que je ne tenais plus vraiment debout après ces trois jours de festival et la rave géant dans laquelle s’était plongé rock en seine me laisser un peu sur le carreau. Bien sur, c’était énorme, bien sur j’ai aimé, mais vous dire que s’est passé tout seul serait vous mentir. Ce fut bien court, le son me fatiguait mais l’ambiance est dingue. Tout le monde se font dans une transe à grande échelle, les corps s’entrechoquent et s’écroulent dans tous les sens, dans une folie collective presque jouissive. Prodigy, en concert, c’est exactement comme vous l’imaginez en beaucoup mieux. C’est en ratant sa correspondance à Duroq qu’on se rend compte que la nuit peut apporter son lot de surprise…une belle fin, je dirais.

Eagles Of Death Metal :

Them Crooked Vultures :

MGMT :

Klaxons :

The Prodigy :