Madrigal (Joë Bousquet)

Par Arbrealettres

Du temps qu’on l’aimait lasse d’elle-même
Elle avait juré d’être cet amour
Elle en fut le charme et lui le poème
La terre est légère aux serments d’un jour

Le vent pleurait les oiseaux de passage
Berçant les mers sur ses ailes de sel
Je prends l’étoile avec un beau nuage
Quand la page blanche a bu tout le ciel

Dans l’air qui fleurit de l’entendre rire
Marche un vieux cheval couleur de chemin
Connais à son pas la mort qui m’inspire
Et qui vient sans moi demander sa main

(Joë Bousquet)