Chronique d’une fin d’été annoncée. (1)

Publié le 10 septembre 2009 par Caroline

Dès mon arrivée au Pays Doré, je suis allée aux champignons.
Pas si rares que ça mais rachitiques, assoiffés… Pas de quoi se faire une poêlée. Pourtant ce sont de véritables mines que j’ai trouvées dans la forêt.

« Petit champignon deviendra grand pourvu qu’un peu d’eau lui prête vie. »

J’ai misé sur la rosée… mais ça n’a rien donné.

  • Alors, au lieu de regarder la terre, j’ai regardé le ciel et voici ce que j’ai trouvé :
  • Un aviateur amoureux, du moins c’est ce que j’imagine, a écrit l’initiale du nom de sa belle dans le ciel. Est-ce un “a” ? D’où j’étais placée, c’est ce que j’ai pu penser. À la ronde, cependant, pas l’ombre d’une Amélie ou Antoinette. Alors, je me suis dit que c’était peut-être un “l” vu de l’autre côté, et qu’une Lucie ou une Laure, sur la colline en face observait peut-être le ciel, complètement éberluée par la prouesse de son aviateur. Il a voulu ainsi crier au monde entier, par son pot d’échappement, son amour pour sa jolie paysanne. Chacun s’exprime comme il peut. Je dois ajouter qu’au Pays Doré, le monde entier se résume à pas grand monde.
    Au Pays Doré, l’été se prolonge et, moi, je prolonge l’été.