Je goûte, tu goûtes, nous goûtons… petit voyage au pays du goûter et recette pour un quatre heure ravigotant !

Par Dorian
Je n'ai pas de vrais grands souvenirs de mes repas d'enfance et pourtant ils étaient suffisamment répétitifs pour qu'ils imprègnent mon estomac et ma mémoire… Mais visiblement j'ai la mémoire contrariante, et donc résistante à la répétition ! Par contre mes goûters je m'en souviens parfaitement. Et pourtant ils étaient tout aussi attendus se répétant, eux aussi, sans fin… mais peut-être que ce n'était pas ce que je mangeais qui était important…
Et forcément quand j'ai vu qu'Emery proposait de regrouper des textes consacrés au goûter pour lui redonner ses lettres de noblesse, j'ai eu la plume qui m'a démangé et quelques temps plus tard je lui envoyais ce petit texte qui est depuis sur le blog Le goûter au milieu de bien d'autres que je vous conseille d'aller dévorer vers quatre heures…
J'ai toujours été plus de ceux qui regardent par les fenêtres, les yeux dans un autre monde, que de des teigneux de la scolarité toujours prêts à jeter le bras en avant à la moindre question du maître. Et forcément certaines de mes journées d'école, surtout quand la fenêtre ouvrait obstinément sur une grisaille sans fin, m'ont parues longues... longues...
Du coup j'attendais 4 heures avec une impatience que j'avais du mal à masquer et cela dès... le matin. Pour moi, 4 heures, ce n'était pas l'heure des parents, l'heure des mamans, comme disaient encore certains de mes camarades s'attirant ainsi mon regard désapprobateur, moi je n'avais plus une maman, j'avais une mère !
En plus mes parents à moi ne venaient jamais me chercher, je
n'habitais qu'à quelques pas de l'école. Non pour moi 4 heures, c'était l'heure du goûter ! Mon goûter était toujours composé des deux mêmes immuables éléments, du pain et du chocolat...
Le pain était large et coupé en deux, pas de la baguette que nous considérions incapable de remplir vraiment nos appétits d'ogres, et puis la baguette c'était trop délicat, il nous fallait du pain, du vrai ! Du pain donc, et du chocolat, du noir, deux barres.
Il était noir notre chocolat simplement parce que c'était le moins cher, ma mère étant « raisonnable», très « raisonnable », trop... Raisonnablement elle prenait donc ces fameuses tablettes que l'on ne trouve qu'en se penchant bien dans les rayons des supermarchés parce qu'ils sont presque plus bas que terre comme s'il fallait payer le manque d'argent de quelques courbettes...
Moi j'aurais préféré celles de plus haut, ces tablettes aux couleurs vives peuplées de vaches joyeuses et de petites noisettes, j'en rêvais... mais non, ma mère était toujours raisonnable et après m'avoir regardé comme si je venais de mettre le feu au patrimoine familial parce que j'avais osé regarder les belles aguicheuses, immanquablement elle se penchait pour ramasser la même tablette de chocolat noir, celle de plus bas que terre...

Et je retrouvais donc chaque jour cet immuable et pourtant attendu goûter, du pain et du chocolat... noir ! Deux barres !

Et pour changer de mes goûters d'alors maintenant j'ai des envies de goûter à plein de choses et jamais deux fois le même…
Goûter d'automne aux fruits croustillants
Ingrédients pour 1 goûter : 2figues –40g de raisins frais – 1 yaourt nature brassé – 2càs de flocons d'avoine – 1càs d'amandes grossièrement hachées – 2càs de raisins de Corinthe – 1càs de graines de soja grillées – 1ou 2càc de miel liquide
Commencez par mettre les flocons d'avoine, les amandes, les raisins et les graines de soja dans une poêle et faites bien chauffer. Quand c'est bien chaud, ajoutez le miel et remuez pour bien enrober le tout. Laissez tiédir.
Lavez et coupez les grains de raisin en deux, si vous avez de la patience enlevez les pépins… moi je n'ai pas eu. Coupez les figues à votre goût.
Il n'ya plus qu'à monter le goûter, un peu de croquant, un peu de fruits, du croquant… et finissez par le yaourt et surtout mangez sans attendre !
Vous retrouverez l'autre recette de goûter très ananas très bientôt sur Irresistable où c'est aussi la rentrée ! et bien sûr si vous voulez raconter votre goûter à vous, je pense qu'Emery n'attend que ça !
Mais pourquoi, et si on faisait pareil avec le trou normand… enfin pas sûr quand même… est-ce que je vous raconte ça…