Le MoDem est-il prêt à n'avoir aucun élu dans les régions

Publié le 14 septembre 2009 par Lheretique

Il y a certaines questions qu'il vaut mieux poser clairement et nettement. La question des éventuelles alliances agite la toile démocrate. A priori, le MoDem est parti pour privilégier des alliances à gauche. Toutefois, il est assez peu probable qu'une alliance se fasse dans les 22 régions. Or, c'est exactement ce que réclame Martine Aubry pour le PS. Le mot d'ordre du PS est clair : une alliance partout ou une alliance nulle part. En cas d'alliances nulle part, il faut que le MoDem soit à 10% partout. Cela ne lui est jamais arrivé depuis sa création, et actuellement, c'est plutôt Europe-écologie qui a le vent en poupe. A moins que plusieurs socialistes ne désobéissent localement à Martine Aubry, nous devons envisager le cas de figure où nous serions éliminés dès le premier tour et donc sans tissu d'élus. Nul doute que la presse ne manquerait alors pas de titrer sur la mort annoncée du MoDem.

J'ai une position à ce sujet : je ne suis pas favorable à des alliances partout, même s'il faut prendre le risque de disparaître des régions. C'est un gros risque. Si nous n'avons plus de réprésentants locaux nulle part, nous pourrions mourir très vite. Et ce ne sont pas les envolées lyriques de quelques belles âmes sur "les idées d'abord" qui y changeront quoi que ce soit. Vivre ou mourir...je l'ai déjà écrit.

A vrai dire, à mes yeux, il n'existe qu'un seul espoir, qu'une seule issue : travailler d'arrache-pied sur nos programmes, mobiliser toute notre énergie sur notre communication externe et tenter de convaincre nos concitoyens. Internet a bien sûr un rôle à jouer en ce sens. Il faut aussi promouvoir les meilleurs candidats possibles partout dans les régions, trouver les perles rares qui accepteront de nous rejoindre, ou, au sein même de nos rangs, les individus d'exception capables de faire la différence médiatique.

Le MoDem organise un congrès programmatique, mais, il y a tout à fait urgence à constituer dès maintenant des commissions régionales en liaison avec les élus qui nous restent. Ce n'est vraiment pas du luxe.