Un roman français.

Par Vera_s

Il y a une semaine d'ici, je m'ennuyais ferme. Avec ma maladie et cette grosse fatigue, j'étais condamnée chez moi à ne rien faire, je n'avais pas envie de lire mes livres compliqués et pompeux. En allant faire des courses j'en ai trouvé un pas trop épais et avec de gros caractères.

Le ton est donné, je ne parlerai pas d'un "grand" livre, ce n'est pas un chef d'oeuvre, il ne changera certainement pas le monde mais il a eu le mérite de tromper mon ennui un après midi.

Et franchement, je suis agrèablement surprise, il n'est pas mal !

C'est la première fois que je lis un roman de Frédéric Beigbeder. J'avais bien sûr entendu parler de "l'amour dure trois ans" ou du célébre "99 francs" mais ça ne m'avait jamais donnée envie de le lire.

Peut être à cause de la tête idiote de geek aux cheveux gras de Jean Dujardin sur la couverture, qui sait ...

La veille, je regardais une émission où il était invité et il a bien vendu son livre.

Je me suis dit pourquoi pas !

Quatrième de couverture.

C'est l'histoire d'une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres. C'est l'histoire d'un homme devenu un jouisseur pour se venger d'être quitté, d'un père cynique parce que son coeur était brisé. C'est l'histoire d'un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d'un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C'est l'histoire d'un garçon mélancolique parce qu'il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l'échec de leur mariage. C'est l'histoire d'un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu'il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance. C'est l'histoire d'une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j'ai vécue : un roman français. "

"Un roman français" fait écho à sa triste garde à vue.

Souvenez vous du rail de cocaine pris sur une chrysler...

Il y raconte les angoisses et les questions qui émergent petit à petit de sa petite tête d'enfant sans passé.

Frédéric Beigbeder raconte pourquoi il écrit sur le présent et pourquoi la cocaine est tellement représentative de son état intérieur (la cocaine a un effet désastreux sur la mémoire). Il confie n'avoir aucun souvenir d'enfance et de se sentir destituer d'une partie de lui même.

Mais petit à petit, il tente de reconstruire un passé. Finalement, peut être que ce passé n'a jamais existé mais qu'importe...

Maintenant, je me laisserai bien tenter par 99 francs.

ps: je suis renrée en cours.

C'est une rentrée un peu folklo, l'organisation se résume à un gros zéro, j'ai de plus en plus peur pour mon avenir O_o

J'ai passé ma soirée du mardi dans un bistrot à jouer à des jeux de sociétés avec une une assos' que je ne connaissais même pas.

Je me suis demandée ce que je foutais là ... J'a perdu à un jeu où il fallait s'enichir en plantant des haricots! J'ai perdu.

A la table à côté ça jouait à "Chevalier" et je me suis sentie ridicule de ne pas comprendre un jeu moins complexe comme la plante de haricots.