Le réel et la fiction sont des postulats

Publié le 18 septembre 2009 par Cetaitdemainorg
Pour terminer le vain débat autour de mes deux articles précédents, je donne la parole à Nietzsche, dans Par-delà le bien et le mal. " Pourquoi le monde qui nous concerne ne serait-il pas fictif ? et si l'on objecte alors que toute fiction doit avoir un auteur, ne pourrait-on pas répondre en toute franchise ! pourquoi ? Ces mots, "doit avoir" ne font-ils pas partie eux aussi de la fiction ? Nous défendra-t-on, en fin de compte, d'user d'un peu d'ironie, tant à l'endroit du sujet qu'à celui du verbe et celui du complément ? Le philosophe n'est-il pas fondé à dépasser la confiance crédule que l'on témoigne à la grammaire. Je respecte fort les gouvernantes, mais ne serait-il point temps que la philosophie renonçât à une foi de gouvernante ?" Traduction : La doxa néolibérale transcourants qui nous étouffe aujourd'hui est un métalangage de grammairien fort bien dominé par Alain Minc aussi bien que par Guy Sorman ou le décliniste Nicolas Baverez. Le "doit avoir" aliène l'horizon de la pensée conceptuelle. Il faudrait en finir avec la dichotomie de la réalité et de la fiction. Dès lors que nos gouvernants disent que l'économie et le social doivent être ceci ou cela, ils font de la réalité une fiction à l'usage des masses pour mieux les dominer. Aujourd'hui, si j'ai bien compris, on appelle ça le "storytelling"... Et Madame Ségolène s'y entend aussi bien que Monsieur Sarkozy ! Ceci n'est qu'un article de blog écrit au débotté, il faudrait approfondir, agencer, établir des passerelles ou des "ponts mobiles "comme l'écrit Gilles Deleuze, mais je suis désolé, Je renouvelle mon invitation aux politicards qui nous managent plus qu'ils nous gouvernent : RETOURNEZ AUX FONDAMENTAUX DE LA PHILOSOPHIE. Nietzsche, il y a plus d'un siècle, a théorisé le simulacre cher à Philip K. Dick. Ce n'est pas rien et je crois que l'on peut lire les deux dans un même souffle d'effroi.