Séance de rattrapage...

Publié le 20 septembre 2009 par Morrighan
Il m'est souvent arrivé, durant mes études notamment, de défier les lois de la procrastination. Ces dernières semaines, mon blog en a hélas été la victime...mais pas ma passion pour le cinéma, d'où l'accumulation de films en attente d'être commentés, et par voie de conséquence, la publication de ce message fourre-tout qui va me permettre tant bien que mal de réparer les dégâts...


Partir : Le trio classique - le mari, la femme, l'amant - servi par trois acteurs exceptionnels, Yvan Attal, Kristin Scott Thomas et Sergi Lopez. Mention spéciale pour la comédienne franco-anglaise qui semble embellir d'années en années. Un film coup de poing qui pose une question qui ne m'est pas étrangère : peut-on tout abandonner - sa famille, sa vie rangée, son confort matériel - par passion ?


Inglourious Basterds : Quentin Tarantino qui revisite la seconde guerre mondiale, c'est plus rock'n'roll que les cours d'histoires du lycée. Est-ce utile de le préciser, âmes sensibles s'abstenir, mais bon, on ne va pas voir un Tarantino comme on va voir un Disney (que j'aime tout autant, cf. plus bas). Et comme toujours, une bande originale de qualité, qui rappellera des souvenirs aux fans de Kill Bill. Et comme toujours quand le générique de fin défile, vivement le prochain !Memory of Love : Retour du trio classique - le mari, la femme, l'amant - mais à la sauce chinoise. Détail qui ne m'a pas échappé : le chinois n'est vraiment pas très bavard ! Le métier de dialoguiste doit être plus reposant que celui de leurs homogues francais ou italiens. Le travail des acteurs n'en est pas pour autant facilité car s'ils n'ont pas les mots pour véhiculer les émotions, il ne leur reste que leurs corps, leurs visages et surtout leurs regards.
The Ugly Truth : Comédie romantique réussie sur le thème universel des rapports homme -femme et du jeu de la séduction. Avec d'un côté, la craquante mais psychorigide Katherine Heigl, et de l'autre, dans le rôle du macho de base, le (waouw) charismatique Gerard Butler. Une vraie bluette pour fille, mais qui pourra aussi plaire à la gente masculine, car les dialogues pleins d'humour et d'impertinence remplacent les niaiseries habituelles.
Neuilly sa mère ! : Ayant grandi à la campagne, je ne sais trop ce qui est de l'ordre de la caricature, ou pas, dans cette "guerre des banlieues". Peu m'importe, cette comédie rafraîchissante, sans me faire tordre de rire, m'a cependant fait passer un bon moment.
Les Regrets : Et revoilà Yvan Attal, à nouveau perdu dans les méandres de la passion...à 40 ans, il retrouve son amour de jeunesse, interprété par Valéria Bruni-Tedeschi, qu'il n'a pas revue depuis 15 années. Et malgré le temps, malgré la séparation, les sentiments renaissent encore plus forts...mais est-il possible de revivre une histoire terminée ? de construire quelque chose de solide sur des ruines ?
Non ma fille, tu n'iras pas danser : Je n'aime vraiment pas Chiara Mastroianni (enfin, l'actrice, je ne connais pas la personne privée). Je n'aime pas ses parents non plus d'ailleurs, mais ils ne font pas partis du casting, alors passons. Je ne me précipite donc pas quand je sais qu'elle est à l'affiche d'un film, mais le titre m'a intrigué, et n'a cessé de me trotter dans la tête. En effet, Sur le pont du Nord (ou de Nantes, selon...) était l'une de mes comptines préférées. J'y suis donc allée avec mes aprioris... et comme souvent en suis ressortie sans. Chiara Mastroianni m'a émue aux larmes dans ce rôle de femme fragile, à fleur de peau, étouffant sous la bienveillance de sa famille, et se débattant avec ses responsabilités d'adulte.
Human zoo : Film dur, déconcertant, un peu fouillis...où l'on découvre l'histoire d'une jeune femme albano-serbe à deux époques de sa vie : en pleine guerre du Kosovo en Serbie, à la fois victime, mais aussi - plus inattendu - bourreau, et aujourd'hui à Marseille, immigrée clandestine tentant de reconstruire sa vie. Jeune femme interprétée par Rie Rasmussen (vue dans Angel-A), également scénariste et réalisatrice du film.
Ma vie pour la tienne : Si le but de Nick Cassavetes était de faire pleurer dans les chaumières, pari réussi. Le film pose une questions médicale éthique : peut-on donner la vie à un enfant dans le seul but d'en sauver un autre ? Cette comédie dramatique, qui n'est pas totalement dénuée d'humour, nous permet de retrouver la pétillante Abigail Breslin, révélée au grand public dans Little Miss Sunshine.
Là-Haut : Là-haut, au-delà des nuages, il n'y a pas que Casimir ! On rencontre des chiens qui parlent, un oiseau multicolore, une maison qui vole, un octagénaire cascadeur, un boy-scout sans sa meute... Bienvenue dans le monde merveilleux de Disney ! (et non pas dans la tête d'une échappée de l'asile, contrairement aux apparences ;-) ) Rêves, poésie, humour et tendresse sont au rendez-vous. Les bons sentiments sont toujours là aussi, mais à une époque où les traditions se perdent, conserver certains repères est parfois réconfortant.
Le Coach : Beaucoup d'humour dans cette comédie mais aussi de tendresse à travers le personnage incarné par Jean-Paul Rouve, et dans lequel je me suis reconnue à différents niveaux. Richard Berry, coach professionel, a pour mission de transformer "un dauphin en requin". Il y a une question qui ne me quitte pas... En quoi est-ce mal d'être un dauphin ??? Dans mon enfance, on aimait Flipper, on plongeait avec délice dans le Grand Bleu, et le méchant, c'était la grosse bébête de Spielberg.... Que s'est-il passé pour que les rôles s'inversent ?
District 9 : Un film d'action bourré de testostérones, mais derrière lequel se cache une véritable réflexion sur la dérive de notre société, à travers des thèmes comme le racisme, la peur de l'autre, les médias à profusion au service de l'information/désinformation/propagande ?, le culte de l'argent et du pouvoir au mépris de l'être humain ... Tourné à Johannesburg, lieu plein d'Histoire(s), on finit par se demander si celle-ci est condamnée à se répéter sans fin et si l'homme saura un jour tirer les leçons de ses erreurs. Excellent premier film de Neill Blomkamp.
Un Prophète : Violent. Lent. Décevant...