Pendez-les haut et court

Par Tepepa

Hang’em high
1968
Ted Post
Avec : Clint Eastwood, Ed Begley, Pat Hingle.
C’est Bob Steele, à nouveau, qui tient en joue notre petit Clintou fraîchement revenu de son expérience italienne. Bob Steele qui doute de la culpabilité du héros avant de rater sa pendaison avec ses potes, Bob Steele qui obtiendra le pardon final. Bob Steele qui joue le deuxième couteau avec Clint Eastwood, la roue a bel et bien tourné en 1968. Comme pour démontrer par A + B que la trilogie des dollars reposait sur lui-même et non pas sur le talent de Sergio Leone, Clintou engage le premier tâcheron issu de la télé venu pour le mettre en scène dans un western à l’italienne, avec l’espoir de faire aussi bien. Si le résultat lui donnera partiellement raison (succès au box-office, bonne réputation générale du produit), le connaisseur ne manquera pas d’objecter que le film reste somme toute mineur, manquant singulièrement de flamboyance, et surtout affublé d’une sorte de fin boiteuse qui nous laisse sur notre faim. Malgré tout, on assiste à un fascinant et oppressant florilège de pendaisons en tout genre, l’officielle de la justice toute puissante comme le lynchage de la justice expéditive, la pendaison manquée (l’argument principal du film, qui, si on oublie de le dire parce qu’on connaît le film par cœur, reste néanmoins un moment fort de western) comme le suicide par pendaison du méchant. Une belle galerie de sales types complète le tableau, Ed Begley en particulier en vieux et veule capitaine, écumant de vice et de peur. On note aussi Ben Johnson qui sauve Clintou et bien sûr Pat Hingle (le commissaire Gordon des Batman de Burton) en juge inflexible. Le sale gauchiste dangereux que je suis note bien sûr l’absence totale de moindre soupçon de remise en cause de la peine de mort, mais bah, on espérait quoi hein ?
Capture: aveleyman.com