Rue de Verneuil : no free lunch!

Publié le 25 septembre 2009 par Chrisos

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Rue de Verneuil, bar, restaurant.
33 rue de Verneuil, 75007 Paris.
Tél. : 01 42 60 04 04.

Remplaçant le malheureux Caffè Minotti, le Rue de Verneuil (pas très original) est à la fois un café et un restaurant, aux accents d’Orléans et de la vallée de la Loire. Le cadre de l’ancien restaurant a été légèrement remanié : out le rouge vif, in les pots de fleurs. Fini la cuisine franco-italienne, place à une cuisine française qui s’assume (avec carte allégée, proposant quelques snacks pendant la journée).

Le ré-aménagement n’a pas l’air tout à fait terminé et semble assez maison (c’est la crise, tant pis pour les décorateurs). Une partie du mobilier précédent a été conservée. En attendant d’aller voir une pièce de théâtre, nous dinons rapidement et légèrement. Accueillis par la serveuse qui finit de fumer dans la rue, nous nous installons dans la première salle, en bas des marches. Le bar est derrière moi. Un couple d’un certain âge discute avec la co-patronne. Un homme d’une petite quarantaine d’années se présentera un peu plus tard. Même si je n’ai pas tout saisi, il avait l’air de travailler dans la critique promotion gastronomique, venait repérer les lieux et a promis d’appeler dès lundi pour organiser un repas avec des amis. Il fut même remercié de s’être déplacé!

Petite table ronde, équipée de sets de table en tissu, serviette en papier. Couverts de base, faux couteaux Laguiole. La carte est assez abordable, ce qui est une bonne chose. Il faut dire que dans le quartier, il y a déjà quelques bars à l’ancienne, le Café de l’Empire et d’autres adresses déjà reconnues et appréciées pour leur qualité.

Sur la carte, on est tout de suite frappé par quelques stratagèmes cosmétiques : des prix barrés et revus à la baisse (pourtant, ils ont ouvert en septembre 2009, après le passage de la TVA dans la restauration, hors alcools à 5,5€). Et les baisses sont nettement plus significatives que 12%! Le café est à un euro! Le coca cola à 3€! Le cocktail est à 6,5€. Bel effort! La dernière version du Caffè Minotti avait démarré avec des prix trop élevés et avait du les réviser nettement à la baisse (in line with our estimates). Attention de ne pas sombre dans l’excès inverse… Les tarifs qui augmentent trop vite, ça fait fuir les clients aussi!

La serveuse (manquant un peu d’assurance et ne maitrisant pas encore complètement la carte) nous affirme que tout est fait maison et que c’est très bon. Hum… O choisit un croque monsieur (7,5€), alors que j’opte pour le club sandwich (9€). Une carafe d’eau et un verre de Chinon (3,8€). C’est un jeune serveur (plutôt novice, puisque son truc dans la vie, c’est le cinéma) qui m’apporte mon verre. Beaucoup de (petits, certes) morceaux de bouchon flottent dedans. Même avec beaucoup de bonne volonté, je n’arrive pas à les éviter.

Je le signale et part explorer les lieux : salle à manger, office, salle arrière, escalier menant aux cuisines (au premier étage), puis retour dans la salle café-bar. C’est tout propre, encore un peu froid. Un autre verre vient sans trace de bouchon et avec les excuses du serveur. Pas mal, ce vin. L’eau de la carafe est fraiche. Le pain est un peu résistant (il est 20h, il doit dater de la matinée), mais devait être très bon à l’origine.

Nos petits plats rapides arrivent au bout d’une dizaine de minutes. Le club sandwich (9€) est réussi et bon. Pas évident à manger à la main (il ne se tient pas très bien), mais frais, pas chargé en sauce, donc assez léger. Les chips sont OK.

Le croque-monsieur (7,5€) d’O est quelques crans en dessous : la salade est d’un banal absolu. Le pain (en haut et en bas) est mou. Pourtant le fromage, ça ne rend pas autant d’eau! Bon goût, mais texture un peu flasque et fuyante…

Snacks plus ou moins bien reçus donc : club sandwich honnête, croque monsieur décevant…

Nous avons encore un peu de temps et un peu de place pour partager un dessert. Une tarte tatin aux poires (7,5€). Bonne idée ce dessert. Gentille intention que de nous donner chacun un petit pot de crème, mais elle a un petit goût de pas top. Parce qu’elle n’est pas sucrée? Parce qu’elle est un peu en vrac? La tarte, elle, est un peu à l’inverse de ce qu’on pourrait attendre : pâte un peu molle, fruits un peu secs. Je trouve ça amusant, mais O ,’est pas vraiment fan. Bon, et puis niveau quantité (certes nous avons partagé à deux), ce n’est quand même pas très copieux.

Un petit peu moins de 14€ pour ce diner rapido. Pas de déception parce qu’aucune attente, mais on reste sur un sentiment d’incomplétude et d’inachevé. Ce n’est jamais évident de parler d’une adresse récente. Même les émanations des chefs reconnus ont besoin d’un temps de rodage (KGB est le dernier exemple). Il y a certainement plein de bonne(s) volonté(s) au Rue de Verneuil : la déco est à affiner, il va falloir chercher ses marques, trouver quelques points différenciants pour se faire connaitre. Le service a l’air gentil, même s’il faudra surement gagner en professionnalisme et en efficacité. Un croque-monsieur, c’est facile à faire et difficile à rater…

No free lunch donc, la restauration n’est pas un métier facile, il va falloir se battre et travailler durement pour se faire une place dans cette adresse un peu maudite. La montée en puissance doit être brève et le régime de croisière doit être atteints rapidement. Je tenterai peut-être d’y manger vraiment dans quelques mois, pour l’instant je trouve que, pour le même prix, c’est une meilleure affaire au Café de l’Empire. Rue de Verneuil, il faut absolument et très vite retourner à Trente-cinq degrés ouest.

Bonus : parmi les quelques ouvrages disposés dans la petite bibliothèque, un curieux recueil intitulé : Toilettes du monde, assez intéressant.