Victoire législatives du Premier Ministre portugais Jose Socrates (socialiste)

Publié le 27 septembre 2009 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
http://fr.news.yahoo.com/3/20090927/twl-portugal-elections-0ef7422.html
Législatives au Portugal: les socialistes de Jose Socrates favoris
il y a 1 heure 21 min
             Buzzer ! Imprimer Quelque 9,4 millions de Portugais sont appelés aux urnes ce dimanche pour renouveler leur Parlement. Le Parti socialiste du Premier ministre sortant José Socrates est donné favori mais ne devrait pas connaître une victoire raz-de-marée comme en 2005. Lire la suite l'article
D'après deux enquêtes d'opinion parues vendredi, juste avant la journée de samedi où il est interdit de faire campagne et de publier des sondages, le PS recueille 38% des intentions de vote tandis que son principal rival, le parti social-démocrate (PSD, centre-droit), pointe à 30%.
Aucun de ces partis ne devrait donc s'assurer la majorité au Parlement, qui compte 230 sièges. Le vainqueur pourrait donc former un gouvernement minoritaire ou conclure une alliance avec l'un des petits partis: le Parti populaire (conservateur), la coalition Verts/Communistes et le Bloc de gauche.
Quatre heures avant la fermeture des bureaux de vote, quelque 43% des électeurs inscrits s'étaient rendus aux urnes, une participation plus faible qu'en 2005, avec 50% des électeurs qui avaient voté à la même heure, selon le ministère de l'Intérieur.
Le PS a axé sa campagne sur les dépenses publiques afin de relancer une économie qui, au second trimestre, s'est contractée de 3,7% par rapport à la même période l'année dernière. Le chômage est quant à lui passé de 7,9% à 9,1%, avec environ 500.000 demandeurs d'emploi. C'est le taux de chômage le plus haut depuis 20 ans.
Pour relancer l'économie, le PS propose des grands travaux: cinq milliards d'euros pour la construction d'un nouvel aéroport lisboète, trois milliards pour une liaison TGV avec l'Espagne, et 1,7 milliard pour un nouveau pont géant au-dessus du Tage à Lisbonne.
Des dépenses publiques jugées excessives par la "dame de fer" portugaise, grande rivale de Socrates et patronne du PSD, Manuela Ferreira Leite. Conservatrice au plan social, elle est opposée au projet socialiste d'autoriser le mariage homosexuel. AP
http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/09/23/au-portugal-jose-socrates-joue-sa-majorite-socialiste_1244042_3214.html#ens_id=1240833&xtor=AL-32280151
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3214,50-1244042,0.html
Au Portugal, José Socrates joue sa majorité socialiste
LE MONDE | 23.09.09 | 15h33  •  Mis à jour le 27.09.09 | 08h56
Lisbonne Envoyé spécial
a campagne pour les élections législatives au Portugal, qui se tiendront dimanche 27 septembre, se termine comme elle avait commencé ; dans un climat délétère où les rumeurs et les "affaires" ont pris le pas sur le débat politique. Le premier ministre socialiste sortant, José Socrates, en est la cible principale. Ces derniers jours est remontée à la surface une histoire d'écoutes téléphoniques dont le président de la République aurait fait l'objet de la part du gouvernement.
 
Le chef de l'Etat, Anibal Cavaco Silva, membre du Parti social-démocrate (PSD, centre droit), a limogé un proche collaborateur responsable de la "fuite", sans pour autant démentir les informations parues dans la presse, se réservant de les commenter après les élections. Début septembre, le candidat socialiste avait déjà dû se défendre d'avoir obtenu la suppression d'une émission de télévision qui lui était défavorable sur une chaîne privée.
Malgré tout, à quelques jours du scrutin, les différents sondages donnent au Parti socialiste (PS) de M. Socrates une avance grandissante sur le PSD, conduit par Manuela Ferreira Leite. Selon les instituts, le PS pourrait compter sur 32,9 % à 38 % des intentions de vote, contre une fourchette de 29,7 % à 32 % au parti conservateur. Mais les observateurs restent prudents : les sondeurs n'avaient-ils pas donné les socialistes vainqueurs aux élections européennes de juin, finalement remportées par le PSD avec près de 6 points d'avance ?
Appel au "vote utile"
L'érosion du centre droit dans la dernière semaine serait due à la qualité de la campagne menée par Mme Ferreira Leite. Cette économiste austère ne prise guère la fréquentation des estrades où, de surcroît, elle démontre de médiocres talents oratoires. "M. Socrates ne sera gagnant que du fait de la faiblesse de son adversaire, elle est son assurance-vie", estime le politologue Manuel Villaverde Cabral. Face au médiatique leader socialiste, la posture modeste adoptée par la candidate PSD paie d'autant moins que les programmes des deux partis du Centrao (le grand centre) diffèrent peu. "Le PSD a un programme minimaliste parce que ce parti n'est pour l'instant qu'une fédération d'intérêts divergents", reconnaît un de ses cadres.
Le leitmotiv des derniers jours de campagne est l'appel au "vote utile". Le PSD craint une déperdition de voix sur sa droite au bénéfice du CDS-PP (Centre démocrate et social), crédité de 7 % à 8,4 % d'intentions de vote. Côté socialiste, l'union sacrée s'est faite à nouveau autour de José Socrates pour éviter la fuite des électeurs vers la gauche de la gauche comme lors des élections européennes. Le Bloc de gauche (BE, anticapitaliste) semble en mesure de maintenir son score du 7 juin, qui en avait fait le troisième parti portugais. Conduit par l'économiste Francisco Louça, le Bloc compte entre 9,6 % et 12 % des intentions de vote et devancerait la coalition écolo-communiste (CDU) avec 8,4 % à 9,2 %.
"Contrairement à ce qui s'est passé dans la plupart des pays européens, le mécontentement croissant peut être capitalisé par la gauche", se réjouit l'historien Fernando Rosas, l'un des huit députés sortants du BE. "Nous avons une extrême gauche gonflée par trente-cinq ans de politiques droitières", confirme M. Villaverde Cabral, pour qui "le système politique portugais n'évoluera que le jour où le PS fera une ouverture à gauche et où l'extrême gauche acceptera de se compromettre dans une coalition parlementaire".
Il y a peu de chances que cela se produise à l'issue de ce scrutin. Pour Fernando Rosas, "cette échéance n'est qu'une étape dans la construction d'un nouveau pôle pluraliste à gauche autour d'un programme alternatif à celui du grand centre PS-PSD, avec l'appui du vote socialiste de gauche". Pas question d'une coalition, les socialistes le savent : s'ils gagnent, ils devront tenter de gouverner en minorité. Manuela Ferreira Leite serait dans une situation similaire : non seulement le cumul des voix du PSD et du CDS-PP n'atteindra sans doute pas les 44 % qui autorisent une majorité en sièges, mais les leaders des deux formations conservatrices se détestent.
Sans majorité claire, le Portugal risque de se trouver dans une situation de paralysie au soir du scrutin. "Si j'étais le président, je n'investirais pas un gouvernement minoritaire, mais je prendrais le peuple à témoin pour forcer le vainqueur à trouver une majorité parlementaire", explique le sociologue Antonio Barreto. Encore faudrait-il que l'autorité d'Anibal Cavaco Silva ne se trouve pas entamée par la rocambolesque affaire d'espionnage de son palais présidentiel.
Jean-Jacques Bozonnet
Article paru dans l'édition du 24.09.09