Mes putes

Par Volodia

Mes putes
traînent leur spleen vaginal
en pornophoniques vagissements
en roseurs étalées
elles sont les vers qui sonnent justes
les poèmes qui font bien
elles sont l'amour à la mort
les fleurs déflorées
toute cette quête de blanches heures
sur les bottes de foin en aiguilles
et ces champs moissonnés
tels de longs visages imberbes
et que l'on caresse par des mots
dans le bon sens comme il faut
jusqu'au matin petit
où l'on tire la rosée
et j'enterre les voilées
ces choses mystérieuses
titubantes
béantes
bouches bées
et leurs insectes stériles
à qui l'on fait la cour
comme à des reines incomplètes
des puzzles inachevés
et pour mieux niveler
nos têtes jusqu'aux pieds.