Oui, il est très souvent difficile même en ville de mettre en place un suivi psychiatrique adapté à nos patients.
Listes d'attente de plusieurs semaines pour les uns, refus de prendre de nouveaux patients pour les autres, sans parler des délais des consultations en CMP.
Tous débordent de boulot et font ce qu'ils peuvent.
La situation se complique même pour le suivi de certains patients chroniques avec la fermeture de certains hôpitaux de jour. (Article de Rouen alternatif sur cette question)
Au delà des signes de carence patents au quotidien, j'ai pu lire hier les données statistiques de la région sur cette question grace au site de l'URCAM.
Résultats :
5.1 psychiatres pour 100.000 habitants en Haute Normandie (2.6 dans l'Eure) pour une moyenne nationale de 10.2.
Les effectifs vont largement diminuer dans les années à venir et si rien n'est fait à l'horizon 2020 le nombre total pourrait chuter de près de 40 %.
A lire la fiche très intéressante faite par URCAM de Haute Normandie sur la Psychiatrie : lien
Une vraie politique d'aides et d'encouragements à l'installation efficace reste à inventer.