Hôtel Woodstock : peace and love man !

Par Mahee

Woodstock. C’est sans aucun doute le festival de musique le plus connu au monde. Son nom résonne comme une allégorie de la culture hippie, du peace and love, du refus de la guerre du Vietnam, bref de la contre-culture de la fin des années 1960. Tout est parti d’un jeune hippie, Michael Lang, qui avait pour projet un immense festival, après avoir organisé le Miami Pop festival qui avait réuni 400 000 personnes. Du 15 au 18 août 1969, les terres du fermier Max Yasgur, à une soixantaine de kilomètres de Woodstock dans l'État de New York, accueillirent 500 000 jeunes, rassemblés autour d’une affiche prestigieuse, de Joan Baez à Jimi Hendrix en passant par Joe Cocker et les Beatles.

Note :


Ce nouveau film d’Ang Lee est indéniablement une réussite. Il propose une immersion totale dans le festival, en partant d’une histoire locale, celle d’un jeune du coin, qui se ruine pour aider ses parents proches de la faillite à tenir leur motel et leur bar. En se battant pour accueillir le festival dans le champ voisin de sa propriété, il va faire le plein de clients et aussi retrouver sa jeunesse.

L’acteur principal est convaincant (Demetri Martin), de même que ses parents et l’interprète de Michael Lang (Jonathan Groff). Seul bémol côté casting : la prestation d’Emile Hirsch dans le rôle du jeune soldat qui revient du Vietnam, complètement perdu par la guerre. Il nous a habitué à plus de finesse et de justesse, me semble-t-il.

Le rythme du film est bon (notamment grâce à de nombreux passages qui prennent leur temps), les split screens collent bien à l’esprit, la mise en scène dynamique et les musiques qui font rêver, forcément. Surtout, j'ai aimé les portraits de jeunes, filmés avec humour et créativité, dans toutes les situations et positions possibles. On pourrait toutefois reprocher au cinéaste américano-taïwanais d’avoir totalement occulté la genèse du festival et à peine abordé l’équipe qui compose la Woodstock Ventures. Un film plaisant.