TEFLON=danger

Publié le 01 octobre 2009 par Brunolecolo
Il y a quelques semaines je mettais en avant les dangers du Teflon ,aujourd'hui des scientifiques et des ONG relancent l'affaire !

Article repris de Liberation du 30/09/09,
ca fait froid dans le dos et envie si ce n'est pas encore fait de  changer sa poele TEFLON pour une poele en fonte ( à voir sur http://www.decodurable.com/advanced_search_result.php?keywords=poele&osCsid=m6libookse15orgp8hniavrsm5

Alerte aux poêles à frire !

Les poêles anti-adhésives contiennent de l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), une substance qui provoquerait une baisse de la qualité du sperme, selon le réseau Environnement-Santé.

Les poêles anti-adhésives au premier chef, mais aussi les emballages de pop-corn ou de pizza utilisables tels quels au four micro-ondes contiennent du PFOA, une substance qui, ajoutée à d’autres composés perfluorés, provoquerait notamment une baisse de la qualité du sperme.

Le réseau Environnement-Santé, qui regroupe des ONG, des professionnels de la santé, des scientifiques et des citoyens, a lancé un cri d’alarme mercredi sur l’«acide perfluorooctanoïque» qui rentre dans la composition des composés perfluorés (atomes de carbone et de fluor), une famille de plusieurs centaines de substances.

Le PFOA, hydrofuge et oléofuge comme les autres perfluorés, est utilisé pour la fabrication des poêles anti-adhésives. On le trouve aussi dans certains emballages de nourriture, des textiles imperméabilisés, des moquettes traitées anti-taches.

C’est un des perfluorés les plus fréquents avec le PFOS (acide perfluorooctane sulfonique), interdit depuis l’an dernier mais dont la durée de vie dans l’environnement et l’organisme, comme celle du PFOA, est estimée à environ 10 ans.

«Nous sommes des Américains comme les autres»

Selon les Centers for disease control and prevention (CDC), on en a trouvé dans le sang de 98% des Américains. Il n’y a pas de données pour la France, mais «nous sommes des Américains comme les autres», a lancé devant la presse André Cicolella, porte-parole du réseau et chercheur en santé environnementale. On le retrouve aussi dans les rivières (3ème composé le plus fréquemment détecté).

Selon M. Cicolella, le PFOA est classé par l’Union européenne comme à risque de provoquer pendant la grossesse des effets néfastes pour l’enfant, nocif par inhalation et par ingestion, et créateur possible d’effets irréversibles.

Il serait aussi classé en catégorie C3 pour la cancérogénéicité, où sont rangées les «substances préoccupantes» mais sans preuves suffisantes.

Exposition «négligeable», selon l’Agence de sécurité sanitaire des aliments (Afssa)

L’Agence de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a consacré un avis au PFOA en mars, repris sur son site mardi.

Elle y souligne que «sur la base de l’ensemble des données disponibles» l’exposition du consommateur «liée à des conditions réalistes d’utilisation» des poêles anti-adhésives est «600 fois inférieure à la dose journalière tolérable» et que l’exposition par l’eau ou la consommation de poisson est «négligeable».

Le RES a regretté que l’avis de l’Afssa ne prenne pas en compte «les autres sources d’exposition que les poêles téflonées» ainsi que les effets de coexposition avec d’autres composés perfluorés.

Plusieurs études citées par le RES soulignent la nocivité de ce perturbateur endocrinien, surtout ajouté à d’autres.

Une étude menée par des chercheurs danois et publiée dans la revue «Environmental health perspectives» fait ainsi apparaître que, chez les hommes les plus imprégnés de perfluorés (PFOA+PFOS), le niveau moyen de spermatozoïdes était 2,5 fois moins élevé (6,2 millions en moyenne) que chez des hommes peu imprégnés (15,5 millions).

Soit, a noté M. Cicolella, un niveau à peine supérieur au seuil de fertilité (5 millions).

Revenir aux poêles classiques

D’autres études suggèrent que l’exposition conjointe PFOA/PFOS pourrait réduire la fécondité des femmes ou entraîner une baisse du poids et de la taille du nouveau-né.

Le réseau demande que l’expertise de l’Afssa soit revue et que ces substances soient «retirées dans tout ce qui est en contact avec les aliments». En attendant, M. Cicolella a suggéré à tout le moins de revenir aux poêles en matériaux classiques, comme la fonte, l’acier ou l’inox.

ALORS ???