Monts du Cantal

Publié le 03 octobre 2009 par Gérard Charbonnel @gcharbonnel
Une constellation de sommets

Rosace, étoile, racines d'un arbre immense qui aurait été foudroyé, vus d'avion, les monts du Cantal inspirent des comparaisons lyriques, impressions profondes qui préfigurent celles que l'on ressent en les parcourant à pied. Ces paysages, triturés par le feu, la glace et le temps, s'adoucissent parfois sous la caresse du soleil couchant ou d'une légère brise, renferment dans leurs formes ou leurs noms, toute la beauté ou l'angoisse du monde, du Téton de Vénus au Roc des Ombres, du puy Violent à l'Elancèze.

Entourés d'une couronne de petits pays à la personnalité très affinée, Châtaigneraie, pays de Mauriac et de Massiac, Xaintrie, Artense, Cézallier, Aubrac, Gévaudan, Margeride, bassins d'Aurillac, de Maurs et du Veinazès, les monts du Cantal occupent une grande partie du département du même nom : leurs sommets escarpés ou puissants, ruines démantelées de l'ancien sommet, jaillissent d'une muraille d'environ 6 à 700 mètres de haut, enserrant l'emplacement de l'ancien sommet, au centre duquel pointent le puy Griou et le Griounou, gigantesques seins de pierre.

Route en lacets vers le col routier du Pas de Peyrols au pied du Puy Mary

➥ Sept cols routiers

Le plus connu est le Pas de Peyrols, à 1582 mètres d'altitude. Passage routier le plus levé du Massif Central, ouvert dans les années trente, noeud d'un ensemble de cols, entrelacs de routes étroites dont les lacets en épingle à cheveux s'enfoncent dans des cirques profonds, est un belvédère sans égal. Très fréquenté durant la belle saison, il permet d'accéder au sommet de la pyramide du puy Mary dont la pureté des lignes signe l'un des plus beaux sommets du Pays Vert.

Les routes des sommets

Nos ancêtres ne craignaient pas de traverser le volcan et l'hiver. Deux itinéraires au moins utilisent la voie des sommets avant le percement du tunnel routier du Lioran : " L'Estrade du Cantal " empruntait le col de la Tombe du Père, à l'ouest du col de Prat-de-Bouc, appelé ainsi en mémoire d'un père récollet de Murat, enseveli par l'écir, la terrible tempête de neige. Le second passage dit " Chemin royal public ", suivait le col de Cabre.

Le buron de la Tuilière rappelle le souvenir d'une auberge accueillante citée dans de nombreux récits de voyageurs : marchands de toutes sortes, artisans, pèlerins empruntaient ces voies difficiles et même la statue de Sainte Foy de Conques, en robe d'or, suivie de processions.

Mais le Cantal recèle une autre richesse : ses treize vallées dont les plus remarquables sont celles de la Cère, de la Jordanne, de Dienne, de l'Alagnon, de Mandailles, du Claux et du Falgoux.

Au coeur du massif, les stations du Lioran et de Super-Lioran disposent d'équipements modernes et adaptés pour la plus grande joie des amateurs de glisse et de neige.

Galerie photos " Monts du Cantal "


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