Cayenne

Publié le 04 octobre 2009 par Argoul

Cayenne évoque le poivre, le bagne et la dernière Porsche…

Chef-lieu de la Guyane, Cayenne se situe à l’estuaire de la Cayenne et du Matury. Peuplée de 70 000 habitants, environ un tiers de la population guyanaise, sa superficie est de 2 360 hectares. Exposée aux alizés, c’est une ville de province avec du charme, en particulier le quartier de la place des Palmistes. Toutefois, l’entretien des maisons coloniales et des bâtiments mériterait mieux. La communauté asiatique est très présente dans le commerce et les activités administratives sont source d’emplois. Le port fut abandonné à cause de l’envasement de la rivière et transféré à Dégrad-des-Cannes sur le Matury. Seul un ponton demeure pour le débarquement des bateaux de pêche.

En 1643, Poncet de Brétigny, lieutenant-général de Louis XIII acquiert auprès du chef indien Cépérou une petite butte émergeant de la plaine littorale marécageuse. En 1821, Sirdey, arpenteur royal, dresse le plan de Cayenne à angle droit, orienté N-S et S-O à partir du front de mer et de la Cayenne. La même année se terminent les travaux du canal Laussat. Les pensionnaires du pénitencier œuvrent à la construction et l’assainissement de la ville. Le 15 août 1879, la commune de Cayenne est créée. Las, le 11 août 1888, le vieux Cayenne disparaît dans un énorme incendie.

L’installation du Centre spatial guyanais à Kourou a été bénéfique pour Cayenne et l’arrière-pays : modernisation des infrastructures routières, construction de la centrale hydroélectrique de Petit-Saut, modernisation du port de Dégrad-des-Cannes, transformation de l’aérodrome en aéroport international Rochambeau.

Le fort Cépérou, endroit d’abord habité par les Amérindiens, dessiné par Vauban, fut érigé en 1643. Posté sur la colline, en bordure de mer et de la rivière, le fort était un lieu stratégique pour contrôler l’arrivée des bateaux dans la rade. La ville s’est développée à partir de cet endroit tenu par les militaires. Actuellement, au pied des ruines du fort est installé le 9ème RIMA dans la caserne Loubère.

La place desPalmistes située au cœur de Cayenne est un lieu de promenade et de fête. Après de grands travaux d’urbanisation en 1821, ce lieu était devenu la place de l’Esplanade. De nos jours, c’est un endroit planté de palmiers qui offrent leur ombre aux promeneurs. Les palmiers géants sont originaires des bords du fleuve Approuague. Au centre de cette place est érigée la statue du gouverneur général Félix Éboué.

La place Léopold Heder ou place de Grenoble est bordée par l’hôtel des Jésuites, le siège des archives départementales et le Conseil général. En son centre lajolie fontaine Tardy de Montravel inaugurée en avril 1867, avec des manguiers, frangipaniers et arbres du voyageur. A cette époque arrive l’eau potable à Cayenne, captée dans les lacs du Rorota.De très jolies maisons coloniales dans les environs immédiats : la maison Thémire ou bar des Palmistes, jolie maison bourgeoise du XIXe siècle ; l’immeuble Franconnie, construction en bois du XIXe siècle, aujourd’hui musée local et bibliothèque.La Préfecture de Région située place Léopold Heder est une ancienne maison des Jésuites construiteen bois de Guyane entre 1749 et 1752 et devenue vers 1800 l’hôtel du gouvernement. Les archives départementalesjouxtent l’ancien couvent des Jésuites. La construction est également en bois pour le gros œuvre.La place Victor Schoelcher comporte en son centre la statue dudit.

Le quartier de la Crique est situé près du marché, de l’autre côté du canal Laussat. C’est l’autre appellation du village chinois qui doit son nom aux Indochinois libérés du bagne et qui le peuplaient au début du XXe siècle. C’est actuellement le quartier « chaud » de Cayenne. Cet endroit, calme le jour, s’anime dès la tombée de la nuit. Des flots de musique brésilienne se déversent dans les rues tandis que les belles de nuit d’origines diverses haranguent les passants.

La cathédrale Saint-Sauveur, bâtie en 1823, a été agrandie en 1952. L’autel, la chaire et le confessionnal, construit en bois wacapou, proviennent de la chapelle du bagne de l’Ile la Mère.La place des Amandiers en front de mer, est un lieu de détente très agréable. Un joli kiosque à musique est élevé en son centre. Par un ciel sans nuage,on peut apercevoir parfois la « boule de feu  traçante » d’une fusée qui décolle de Kourou.

Sabine

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