A l'issue d'une visite de deux jours à Malte, le rapporteur de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur l'arrivée massive de migrants et de demandeurs d'asile en Europe, Morten Østergaard (Danemark, ADLE), s'est inquiété des difficultés rencontrées par Malte pour faire face à l'arrivée sur ses côtes de nombreux migrants irréguliers et demandeurs d'asile.
" Des signaux d'alarme ont régulièrement été lancés concernant la situation à Malte, mais il faut maintenant trouver une solution ", a expliqué le rapporteur. " Depuis le début de l'année, 1 665 personnes sont arrivées à Malte, et il est clair que les installations d'hébergement sont insuffisantes pour de tels nombres ".
M. Østergaard s'est dit inquiet du surpeuplement des centres de rétention fermés mis en place par les autorités maltaises. Il a mentionné en particulier l'état des installations sanitaires, indiquant que beaucoup étaient dégradées et inadaptées aux besoins des personnes retenues.
Il s'est également inquiété de la durée de rétention des demandeurs d'asile, jusqu'à une année, et de la période maximale de rétention des migrants en situation irrégulière, fixée à dix-huit mois. " Une durée aussi longue est bien supérieure à la norme européenne pour ce type de rétention ", a indiqué le rapporteur. " La situation est particulièrement grave pour les 446 personnes entassées sous des tentes, qu'il faut héberger de toute urgence dans des logements plus convenables " a conclu M. Østergaard.
Le rapporteur a invité Malte et ses partenaires européens à prendre toutes les mesures nécessaires pour relever le défi posé par l'afflux de migrants et de demandeurs d'asile sur les côtes maltaises. Malte doit investir beaucoup plus pour les accueillir et l'Europe doit l'aider à le faire. L'Europe a le devoir de partager cette charge, non seulement financièrement, mais aussi en ce qui concerne la réinstallation de toutes ces personnes qui débarquent en grand nombre sur le petit territoire maltais.