Après avoir passé trois ans en résidence surveillée, l’ancien directeur général de la société de paris en ligne Betonsports a retiré son plaidoyer coupable. Il a changé à 180 degrés sa position seulement quelques jours avant que le tribunal donne le verdict dans son procès. Le plus probablement, il aurait été condamné pour avoir transgressé la loi américaine des jeux sur Internet.
David Carruthers a été arrêté en 2006, à l’aéroport de Dallas. A l’époque il était directeur général de Betonsports, une société de paris en ligne basée à Costa Rica. L’accusation principale qui pèse sur l’homme d’affaires écossais est d’avoir violé la législation américaine en présidant une entreprise qui avait accepté des paris sportifs illégaux effectués par les Américains.
“L’emprisonnement” auquel Carruthers a été soumis consistait à le confiner depuis l’été de 2006, dans un hôtel en Missouri, sous surveillance électronique. En avril 2009, il est arrivé à un accord avec les procureurs: plaider coupable pour une peine d’emprisonnement de “seulement” 33 mois.
Dans ces conditions, une audience officielle était prévue pour le 2 octobre, suite à laquelle l’accusé allait être condamné. Mais David Carruthers a choisi de rompre l’accord et de changer de plaidoyer. Une nouvelle audience est établie pour le 14 octobre.
Pourquoi David Carruthers a changé brusquement son fusil d’épaule? Personne ne le sait. Ni Carruther, ni son avocat n’ont fait de déclarations. Ce qui intrigue le plus, c’est que les autres dirigeants de Betonsports, dont le fondateur de la société Garry Kaplan, n’ont pas fait le même mouvement et plaident toujours coupables.
Peut-être les avocats de l’homme d’affaires feront-ils valoir aux prochaines audiences que leur client a déjà purgé sa condamnation pendant la période de sa détention à l’hôtel.
Cette affaire a produit beaucoup d’émoi parmi les opposants à l’UIGEA - la loi américaine qui interdit les jeux en ligne. Le congressiste démocrate Barney Frank, promoteur d’une nouvelle loi aux Etats-Unis, a même déclaré que l’arrestation du citoyen britannique sur l’aéroport de Dallas était “l’une des choses les plus staliniennes” que le gouvernement de son pays ait jamais faites.