Onkelinx improvise la sécu

Publié le 05 octobre 2009 par Mj1729

ONKELINX IMPROVISE LA SÉCU !

BRUXELLES L'heure du casse-tête budgétaire a commencé pour les membres des gouvernements olivier wallon et francophone à l'occasion du premier conclave budgétaire qui se terminera pour le 13 octobre prochain et la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales Laurette Onkelinx (PS) se voit obligée de lancer ces premières vannes en soulignant sans pouvoir confirmer aucun chiffre :"On ne touchera pas à l'emploi ni au patient pour sauver la sécu" !

Il faut taxer là où l'argent est disponible avec des marges de manoeuvres budgétaires quasi inexistantes (65% des efforts sont réservés au Fédéral, mais les Régions manquent de moyens - avec 900 millions de baisses de recettes pour la Région wallonne et la Communauté française sur l'IPP et la TVA- Bruxelles recherche 500 millions d'euros pour son financement spécifique.

La ministre Laurette Onkelinx a eu fort à réfléchir ce week-end, en se reposant sur le principe régulier "des vases communicants" de nouvelles taxes qui indéniablement toucheront toute la population, en utilisant une partie de la norme de croissance des soins de santé pour éponger le déficit des autres secteurs de la sécurité sociale, sous condition d'un prélèvement nouveau, de nouvelles recettes qui en remplacent de précédentes, sans doute allons-nous vers les pistes de l'éco-fiscalité déjà mise à rude épreuve sur les énergies vitales, le nucléaire, les voitures de société ou encore reposant sur une contribution des banques, tout ce qui touche en fait au volet économique et au bien-être des gens.

Dire qu'elle ne touchera pas à l'emploi et aux patients directement n'est que faiblesse de son raisonnement, avec un taux de chômage augmentant de 175.000 chômeurs d'ici 2012, indirectement c'est bien au monde du travail que l'Etat à contribuer à détruire, qu'elle compte bien toucher le plus, en tout cas à la population qui continue à travailler (le déficit pour les salariés s'élève à 9,2 milliards d'euros et 292 millions pour les indépendants en deux ans d'ici 2011), à de nouvelles taxes sur l'outil de travail (taxes sur le diesel et les voitures de société,etc) et des épargnants (augmentation du précompte professionnel de 15 à 25%) qui essayent de combler les futures pensions que l'Etat n'est déjà plus tout à fait capable d'assurer à long terme.

Mais après la sécurité sociale, que lui restera-t-elle à raboter ?

Des réflexions et des pistes bien médiocres dans la recherche de solution pour assainir les mauvaises dépenses primaires de l'Etat (3,4 milliards d'économie à trouver pour 2010 et 2011), des recettes fiscales et non-fiscales en net recul, un manque de prévoyance de longue date de la fraude fiscale et sociale (le laxisme de notre politique ouverte à toutes les fraudes) et prévoir l'avenir du pays à la relance qui n'est pas prête d'aboutir pour de nombreuses années au détriment de la mondialisation.

Alors même que l'ONU s'inquiète à terme pour le bien-être global des Belges (espérance de vie, alphabétisation, niveau de scolarisation, progression du PIB par habitant), car depuis 1980, notre pays est passé du 12e rang mondial en matière de développement humain au 17e rang,  juste devant les Etats-Unis, soit une progression de développement humain d'à peine +0.13% par an entre 2000 et 2007, la plus faible progression des pays de l'OCDE, mais qu'est-ce que nos dirigeants font des moyens économiques du pays pour en arriver à cette situation budgétaire déplorable ?

Laurette Onkelinx s'imagine qu'avec ses calculs fantaisistes et approximatifs, elle pourra endiguer la protection de la sécurité sociale sur de telles perspectives chiffrées de l'ONU, du FMI et d'autres instances.

Combien de temps encore le pays maintiendra un niveau de développement suffisant avec une population de moins en moins active et des entreprises en voie d'extinction ?