Misère de "la gauche" et surexploitation de la filière professionnelle politicienne...

Publié le 06 octobre 2009 par Lalouve

Misère de la gauche, oui.

Qu’elle crève, "la gauche", en tant qu’existant et en tant que concept.

En tout cas, qu’elle ne compte plus sur nous pour lui faire du bouche à bouche dans sa vieille face vérolée et puante.

Quand on constate que, invariablement, à chaque actionnette, tout est résumé par "Il va falloir voter - aux régionales, aux européennes etc- et exprimer votre colère dans les urnes"....

Quelle tragédie ! C’est presque burlesque. Mais comme ça fiche la rage.

Où sont les débatteurs façon boxeurs sur les rings, où sont les projets POLITIQUES, mais nom de Dieu, que se passe-t-il? On se croirait revenus en 1851 ! Ou en 1937. Bref aux pires moments de la "gauche" capitularde et sournoisement réactionnaire.

On crève, on étouffe, on recule, avec cette "gauche" -là, quelles que soient les peintures dont elle se pare, les noms de guerre qu’elle se donne, "gauche radicale" , "gauche de gauche", "gauche de combat" et j’en passe.

Et d’ailleurs, l’adjonction d’adjectifs qualificatifs à ce concept de "gauche", tous plus excessifs les uns que les autres (surtout si on regarde les actes, et même les paroles, de cette bande de falots qui ont peur de leur ombre et se censurent avant même que les meRdias le fassent) ne trompe personne sur la réalité du mal !

"Je dis que je suis fort parce que je ne le suis pas".

Faut arrêter avec la "gauche".

Ça fait quelques années que nous sommes de plus en plus nombreux à le dire : la gauche, ce n’est pas tant que ça n’a plus de sens, non, ça a toujours eu un sens bien précis, qu’il n’est plus possible de masquer, qu’il faut se hâter de démasquer même, ça désigne ce courant majoritaire de la social-démocratie depuis un siècle, de compromission totale et absolue avec le système POLITIQUE capitaliste.

Ça existe "la gauche" - "la gauche", ça désigne ce qui se place du côté des salariés et de leurs alliés objectifs par opportunisme, souvent carriériste, ou par charité chrétienne, mais qui n’en finira jamais de nous trahir, car c’est dans la nature de "la gauche", c’est intrinsèque, compte tenu de la manière dont elle est construite et dont elle survit !

Il faut la tuer, "la gauche", au profit de choses claires, nettes, dépourvues de ces ambiguïtés langagières qui traduisent des ambiguïtés idéologiques et politiques, de choses qui ne seront pas pour autant "la droite" qu’elle soit extrême ou soi disant pas, des choses, des gens ,des idées, qui eux aussi existent, en voie de reconstruction, de renaissance, sans doute, handicapés, probablement, meurtris, méconnus, mais quand même, tout ça qui est là, encore en germe dans ce pays.

Quelque chose qui pourrait ressembler au communisme, ou disons, au socialisme révolutionnaire.

A la fin, on doit se poser la question et y répondre une bonne fois pour toute : "la gauche" est ce compatible avec une visée révolutionnaire? Et si oui, dans quels termes, comment?

Des exemples de la bêtise crasse de "la gauche"? Le vote de Rambouillet ! Ah mes amis quelle rigolade dans la plantade généralisée de l’analyse, dans cette virtuosité à nous prendre aussi cyniquement pour des cons ! Putain, ça c’est le seul créneau maitrisé à fond.

Comme si le vote "Vert" presque vainqueur à Rambouillet était une victoire de "la gauche" ! Non mais, sans blague - allez, vous connaissez Rambouillet? Sa forêt, ses bourges plein de fric, ses Larcher et Boutin...

Et d’aucuns qui ne profitent pour nous dire "vous voyez bien on fera de belles listes avec les Verts et le Modem -cf l’exemple Réunionais !! - pour "battre la droite""...

MISÈRE de la gauche ! Gauche de misère.

Rambouillet, bastion de la révélation de la vraie nature des "Verts "et de "l’écologie politique" : elle n’empêche pas le capitaliste de dormir, et même, elle le ravit !!! L’écologie, le recyclage politique, après le recyclage du verre et du papier où nos amis patrons avaient déjà pu se faire pas mal de ... blé.

Au fond, la seule filière aujourd’hui qui maximise ses débouchés, et ne connaît pas trop la crise, c’est la filière "politicien professionnel de carrière".

On sabre les jeunes impétrants, les novices, dès la base.

Trop frondeurs, et contestataires, s’abstenir. Pour grimper dans la hiérarchie, il te faudra ton brevet en léchage de culs et ton diplôme en sournoiserie et crocs-en-jambes.

Si tu grimpes dans un parti bourgeois, camarade, malheur à toi, et vérifie ta virginité... Tu l’as sans doute perdue salement, sinon tu ne serais pas là.

Surtout, on fait en sorte que cette filière professionnelle s’auto désigne comme seule détentrice reconnue de la légitimité politique ! Et on fait de la place pour les petits copains qui montent, qui montent , qui montent.

Bref, cette filière là, qui jouit depuis des lustres d’un fonds de pension considérable (et bien supérieur mis bout à bout à celui des PME) payé par Mézigue et vous mêmes, est très bouchée par le bas, mais très débouchée par le haut.

De fondation en association, en poste d’expert ou de consultant, ou de conseiller, on trouve toujours à se reclasser pour finir ses vieux jours...

Il faut changer tout ça. Car on le VOIT, ça nous apporte quoi?

Ce n’est pas "une 6 ème République" sur le modèle des 5 dernières, ni "le parlementarisme", qui vont le permettre ce changement.

A nouveau, et comme régulièrement, j’en appelle donc à la mise en œuvre d’un VRAI projet politique , au sens où je l’ai déjà expliqué (et la discussion doit se faire là dessus avant toute chose, j’insiste, CAMARADES, c’est fondamental, "C’EST QUOI LA POLITIQUE POUR NOUS"? ! on attend vos propositions et c’est pas la peine d’avoir fait 5 années de philo pour participer, au contraire...).

Et je vais plus loin, pour construire ce projet politique, pour le faire naître, pour lui donner corps et mouvement, pour organiser la classe ouvrière ( au sens large) de qui seule peut venir ce sursaut qui nous évitera l’abîme, il est temps, grand temps, je pense, de constituer un véritable équivalent "métro" au LKP de nos camarades et frères de Gwadloup, et pas des simagrées comme la "plate-forme" de "gauche" parue il y a quelques semaines, ça non.

Bien sur tout le monde peut participer (et même ceux qui se revendiquent de cette gôche honnie - mais attention, on vous aura à l’œil - c’est vous qui devriez être à notre service, et PAS L’INVERSE !).

Alors bien sur, on va me traiter de "gauchiste", de "populiste" et autres, pas grave, j’ai l’habitude. Que les méchantes langues (de gauche) dégoisent, ça m’empêche plus de dormir depuis un bail.

Mais je crains que si on laisse faire nos amis les politiciens professionnels "de gauche" (ceux de droite j’en parle pas vous savez bien ce que j’en pense), même les mieux intentionnés, même les plus "sincères", on va droit dans le mur.

Et on sera invariablement dans la situation italienne. Et là je dis "Non, merci, j’ai plus faim".

Salutations militantes, fraternelles,

La Louve

Ps : Notez bien, et c’est important, que je n’ai pas dit que tous les militants et sympathisants communistes et socialistes étaient de cette "gauche" - bcp ne s’en revendiquent même plus...et s’en sentent aussi loin qu’il est possible de l’être pour un travailleur...

Et parmi celles et ceux qui s’en rapportent encore à cette "gauche", de plus en plus nombreux sont ceux qui vacillent sur cette position, position qui devient intenable, car c’est celle, idéologiquement, de l’ennemi de classe, et cela finit par sauter aux yeux !

Il paraît qu’on trouve même des élus que ce simple mot "gauche" fait frémir d’horreur !

Et oui...

:)