Conflit de génération, dossier famille

Publié le 08 octobre 2009 par Raymondviger

Hier soir, mon père a demandé à ma soeur, qui prépare une maîtrise en finances: «Que pensent tes camarades de la guerre en Irak?» Elle l’a regardé d’un air incrédule et lui a répondu: «Rien» Il insiste: «Comment rien? Vous n’en parlez pas entre vous?» Sa réponse l’a sidéré: «Non», a-t-elle dit avec une désarmante simplicité.

«L’université, qui était le lieu de tous les débats idéologiques et le bastion de toutes les contestations politiques, n’est-elle donc plus qu’une usine à diplôme? Les temps ont décidément beaucoup changé», a répliqué mon père. «Les jeunes d’aujourd’hui sont excessivement matérialistes. Ils sont plus soucieux de gagner de l’argent, le plus possible et le plus rapidement possible, que de forcer l’estime de leurs semblables. Chez eux, la réussite se juge aux signes extérieurs de richesse (voitures, voyages, etc.), et le chic réside dans la high-tech: ordinateur, DVD, cellulaire… Les jeunes fuient les débats d’idées et cherchent des solutions clés en main, explique mon père. «D’ailleurs, ils sont plus curieux de découvrir une nouvelle gamme de téléphones portables qu’un nouvel ouvrage de philosophie ou un essai politique. Insensibles aux idéaux de justice et de liberté, jadis chers à leurs parents, ils ont perdu le sens de l’engagement pour une cause, un idéal, une idée.»

Conflits entre les générations

Matérialistes et opportunistes, disent les uns, pragmatiques et ambitieux répondent les autres. Passer de l’austérité à la prospérité, suivre le chemin inverse. Tels sont les conflits entre les générations.

Personnellement, je pense que les liens entre les générations humanisent le temps. À travers eux, le temps se mesure au nombre de visages humains qui se succèdent, se ressemblent, se différencient, se contestent, dans la famille et dans la société. Les liens entre générations donnent sens au déroulement de la vie. À travers eux se produit une sorte de mutation des valeurs.

Une reconnaissance réciproque peut limiter les dégâts de la société actuelle: difficultés d’insertion sociale et en emploi des jeunes, méfiance à leur égard, alors que beaucoup d’adultes défendent leur place, retrait brutal des aînés, sentiment d’inutilité, perte d’estime de soi. N’y a-t-il pas chez les jeunes et les aînés une dramatique commune? Les premiers ont peine à trouver leur place, les seconds la perdent cruellement. N’y aurait-il pas des solutions à trouver à travers la réinvention ou la réanimation de solidarités de générations?

Je suis une jeune marocaine, étudiante en 3e année à l’Institut des Hautes Études de Management de Casablanca.

Je suis passionnée par l’écriture. Mon stylo et mon clavier ont vraiment quelque chose de magique. Ils me permettent de voir la vérité en face, d’arrêter de me mentir. J’ai toujours eu une nette préférence pour les problèmes qui touchent ma communauté, mon pays, ma société…

L’art, l’écriture. Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours rêvé. Je suis un coeur qui accorde toute son importance aux seules et vraies valeurs de la vie, de la vraie vie! L’écriture fait partie de mon quotidien, que j’en vive ou pas n’a pas d’importance. C’est l’amour de l’écriture qui guide mes pas.