Économie 101 du haut de mes trois pommes...

Publié le 29 septembre 2009 par Dubs
…"la saison des achats des Fêtes arrivant rapidement, il faut que les gens retrouvent le sourire", estime-t-il, jugeant néanmoins qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter avant les chiffres qui seront publiés dans un mois…
Cette merveilleuse citation provient d’un article qui fait état de la baisse de confiance des consommateurs. Malgré de nombreuses annonces positives concernant la fin de notre chère récession et crise économique, nos économiste s’inquiètent face à l’approche des fêtes (le chiffre d’affaires des commerces explosent habituellement à cette période).
À chaque fois que je lis un commentaire de ce genre, je nage dans l’incompréhension. Ce genre de citation me démontre tellement à quel point le capitaliste est sauvage et se fout royalement du peuple. Plus vous vous endetterez et plus nous ferons des profits faramineux. Moins vous en aurez dans vos poches, plus nous en aurons dans les nôtres. Ne vous en faites pas! Nous pouvons saisir vos avoirs pour nous renflouer et la suite et bien… ce n’est pas de nos oignons! Vous faites faillites, c’était à vous d’y penser avant. Bon d’accord, cette dernière fait du sens mais en quelque part, il y une responsabilité venant des deux parties qui doit exister. Rêve utopique? Oui, évidemment!
Du point de vue du capitaliste moderne je peux comprendre. Notre système est simplement basé sur le consommateur qui consomme et l'offre et la demande. Ce qui engrange des profits et fait par la suite rouler l’économie. Ce fut le cas pendant de nombreuses années et particulièrement depuis 20 ans. Notre niveau de vie a augmenté, notre capacité financière aussi et  l’accès libre au crédit, telle une fontaine de jouvence, à su engraisser nos institutions financières. Par contre, le fardeau de l’endettement personnel a explosé pendant ce temps. Quand on considère que le salaire moyen au Québec est de 30 000$, il y a lieu de vouloir s’interroger…
Le paysage à changé depuis 2 ans, récession, pertes d’emplois astronomiques, restriction de l’accessibilité au crédit, taux de chômage élevé, incapacité d'honorer ses responsabilités financières personnelles, etc. Les gens ne peuvent plus consommer comme avant en faisant un pied de nez à l’épargne et au taux d’intérêts élevés.
Un économiste écrivait récemment que les consommateurs doivent dépenser pour faire rouler l’économie, ce qui aidera à relancer l’arrivée de l’eau au moulin. À quel prix? Vous désirez à ce point que les gens soient pris à la gorge? C’est comme si d’un côté on nous demande d’épargnez et de l’autre de dépenser. Bordel… le bâton et la carotte, vous connaissez?
Il est certain que beaucoup de gens ont achetés et emprunter au-delà de leurs moyens, il suffit d’un mauvais coup de dés et le tout disparait en fumée. Comment pensez autrement de vivre selon ses moyens et de penser à long terme quand on nous martèles à coup d’études et de réclames que la roue doit tourner et que Monsieur ou Madame X doit être tout sourire à l’approche des fêtes en se gambadant au centre commercial en se demandant sur quelle carte de crédit il ou elle pourra bien déposer ses emplettes pour faire plaisir à son Oncle Capitaliste.
Je vous dirai ceci: allez-y selon vos moyens réels et foutez vous bien de ces charlatans du capitaliste sauvage et immoral. J’ai déjà entendu des histoires à propos d’individus qui ont payés pendant près d’un an leurs achats des fêtes, un voyage ou un caprice luxueux et cela en n'en dormant pas la nuit… Stupide? Oui… mais avec des valeurs aussi proches de la déception que d'avoir à emballer de petits cadeaux et d’avoir honte… le gouffre n’aura jamais de fond.
Je ne blâme personne mis à part celui qui se placarde d’un sourire du haut de sa tour d’ivoire en lançant, à tous qui se ballade dans la rue, des taux d’intérêts ainsi que des "achetez maintenant et payez plus tard".
J’aimerais savoir ou est l’équilibre entre ceux et celles qui joignent les deux bouts et ceux et celles qui dicte la marche à suivre pour rester en équilibre dans ce système basé sur la consommation, l’épargne invisible et le tapis rouge à l’endettement.
La publicité? Oui mais encore, l’ignorance est toujours la loi dans ce domaine. Je crois qu’il faut revoir en entier notre système de valeur et notre façon d’envisager le futur dans ce système pour qui la valeur n’a d’égal que le PIB personnel de chaque individu.
Consommez avez parcimonie et ne donnez pas d’intérêts à ces compagnies émettrices de carte d’illusions en plastique. Elles sont certainement pratiques, du moment que le solde en est acquitté périodiquement et qu’il n’entrave pas la qualité de vie.
Passez à la caisse et exprimez-vous!