Hauts-de-Seine : 827 900 prises optiques à câbler sur six ans

Publié le 08 octobre 2009 par Ceintureventreplat

Le Conseil général du 92 lance le chantier du réseau de desserte en fibre optique passive sur tout le département.

« Avec une subvention de 59 millions, nous allons générer un investissement de 420 millions d’euros pour la création d’un réseau dont le département sera propriétaire », résume, avec un brin de satisfaction, Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine. Même s’il reconnaît, en privé, que l’affaire était loin d’être gagnée d’avance vis-à-vis de la Commission européenne. La subvention publique de 59 millions d’euros n’a reçu le feu vert de Bruxelles que le 30 septembre dernier, après plus de seize mois d’instruction du dossier.

« Il s’agit d’un signal réglementaire très fort donné à l’ensemble des projets qui pourraient être aidés par les collectivités, en France et en Europe », a commenté l’Avicca (Association des villes et des collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel). La future infrastructure sera un réseau de fibre optique passive.
Sequalum déploiera le réseau

La subvention sera versée au consortium retenu fin décembre 2007 par le conseil général dans le cadre d’une délégation de service public de vingt-cinq ans. Ce consortium a créé la société Sequalum dont le capital se répartit de la manière suivante : Numericable (80 %), Eiffage (15 %) et LD Collectivités (5 %). Sequalum aura un statut « d’opérateur des opérateurs » et ne pourra commercialiser des services aux usagers finaux (entreprises ou particuliers).

Cette société déploiera 827 900 prises raccordables sur l’ensemble du département sur une durée de six ans. Particuliers, entreprises et administrations seront raccordés dans les 36 communes qui constituent le département. «Dans les Hauts-de-Seine, plus de 47 % des bâtiments sont des pavillons ou des immeubles de moins de 12 logements. Ces zones sont considérées comme peu denses et elles auraient couru le risque de ne pas être desservies en fibre optique par des opérateurs, en l’absence de subvention publique », a commenté Thierry Solère, vice-président du conseil général.
Plusieurs fibres par logement

L’infrastructure déployée, qui représente un investissement de 422 millions d’euros, concerne uniquement la desserte finale des abonnés (boucle locale optique). Le réseau à bâtir partira du nœud de raccordement optique – il y en aurait 60 sur le département et 2 à 3 par commune – jusqu’aux logements ou aux bâtiments. N’est pas concernée l’interconnexion entre ces nœuds optiques, qui sera réalisée au travers de réseaux d’opérateurs existants.

Pour limiter les travaux de génie civil sur la desserte finale en fibre optique jusqu’à l’abonné, Sequanum prévoit d’utiliser les fourreaux des opérateurs existants (Numéricable, FT…) quand ils existent, sachant que certains d’entre eux (Orange notamment) voit d’un très mauvais œil ce projet. Sequanum a pour mission de déployer la fibre optique jusqu’au logement, à l’intérieur des bâtiments.

Cette société sera notamment l’interlocuteur des syndics pour effectuer les travaux de câblage dans les copropriétés. Il est également prévu d’installer deux fibres au minimum par logement. « Notre cahier des charges était bifibre dès l’origine », explique Martin de Mijolla, en charge des politiques numériques au sein du département. Le régulateur a récemment rappelé que l’opérateur retenu pour fibrer un immeuble devra éventuellement déployer jusqu’à 4 fibres par logement si d’autres opérateurs en font la demande au moment des travaux.

D’ici la fin 2009, deux zones d’activités, peu équipées en infrastructure télécoms, situées à Boulogne et à Bois-Colombes, bénéficieront des premiers travaux de raccordement. En 2010, les communes de Clichy, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine et Boulogne seront raccordées, suivies par Antony, Rueil-Malmaison, Chaville ou Clamart.

source: http://pro.01net.com