The Greenspan touch

Publié le 18 octobre 2007 par Frednetick

On a beau savoir c’est toujours aussi effrayant. Alan Greenspan, ex chef manitou gourou tout puissant de la FED appelait cela l’irrationnelle exhubérance. Cette frénésie totalement incontrôlable qui saisit parfois les bourses mondiales.

Car si l’instrument est froid et mécanique, les hommes qui fourmillent dans ses entrailles sont eux fait de chair et de sang, lequel bout parfois fort, très fort. Une véritable plaque à induction qui sert d’autel à la finance mondiale et qui réagit aussi rationnellement qu’un diable de Tasmani dans les cartoons.

Hier c’est ainsi la Suède qui s’est retrouvée prise sous le feu des psychopathes de salle des marchés. Les traders drogués au waza ou victime d’un hareng séché avarié ont en effet décidé (encore faut-il pouvoir caractériser le libre arbitre pour choisir et décider) suivi comme un seul homme le premier débile qui a bradé ses actions Ericson quand les résultats de la société ont été annoncés. Un bénéfice de seulement 600 millions d’euros au lieu des 900 prévus par les analystes et c’est 24% de la valeur de l’entreprise qui part en fumée.

Prenons les choses de façon ordonnées. Ericsson annonce 600 millions d’euros de bénéfice, c’est donc une entreprise hautement profitable. Le résultat net d’Ericsson était en déficit de près d’1,2 milliards d’€ en 2003, elle s’est donc redressé de fort belle façon. Mais voilà les analystes prévoyaient 900 millions.

Le propre des analystes est de se planter, c’est pour cela que l’on assiste sans cesse à des soubresauts positifs ou négatifs. Et pourtant personne n’a même posé la question de savoir si la vérité n’était pas la valeur annoncée. Hallucinant système qui tient pour acquis les prévisions et refuse la réalité économique. Par on ne sait quel sortilège, la réalité est devenue l’accessoire du monde onirique que se sont crée les financiers de ce monde, et comble du ridicule, elle se doit de s’y plier sous peine de se voir sanctionner.

Les syndicats suédois sont restés de marbre “Habitués aux aléas de la Bourse, ils ont déclaré ne pas avoir entendu parler de dégraissage”.

En résumé, l’activité économique est aujourd’hui assise sur u cheval fou, le tout étant de la savoir et de s’accrocher. Merveilleuse société que voilà.

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