J’ai croisé Patrice Martin !

Publié le 08 octobre 2009 par Pierre

Cet après-midi, dans le métro, me rendant à une réunion dans le 16eme arrondissement, j’ai eu la chance de croiser Patrice Martin, le skieur nautique.

Ce fut un drôle de moment à plusieurs égards. D’abord, sur le quai de la station Charles de Gaulle, je constate que personne ne vient l’accoster et cela m’intrigue. Attendant le métro, je regarde les visages des autres gens et me demande véritablement si quelqu’un l’a reconnu.

Nous rentrons ensuite dans la rame, nous devons être 4-5 dans cette partie de la rame : un mec d’une cinquantaine d’années qui se met juste à côté de lui, un jeune homme d’environ 30-35 ans, une jeune fille d’une vingtaine d’années et moi.

Et là, ce que je pressentais sur le quai se confirme : personne ne le reconnaît !!!

L’homme est pourtant la copie conforme de celui que l’on voit à la télévision : physique impeccable, visage halé, cheveux à mèches blondes, grain de beauté sur la joue, regard sombre… Bref, c’est Patrice Martin quoi !

Et il a une grosse attelle au poignet droit, peut-être le résultat d’une énième sortie en ski nautique…

Le champion est immense (sportif français le plus titré), l’homme semble simple : avec son plan mappy imprimé, il cherche visiblement à s’assurer qu’il est sur le bon chemin et il jette à plusieurs reprises un regard aux stations, histoire de ne pas louper la sienne. Le gars comme tout le monde qui vient à Paris.

Son look c’est jean, chaussures claires assez tendance, chemise, cela pourrait être vous ou moi et carrure d’athlète, ça se voit. Pas une seule fois, sur le quai ou dans le wagon, il ne cherchera à être vu ni en se montrant, ni en se cachant ostensiblement (le syndrome lunettes noires on connaît…).

Et puis vient la station Boissière, je dois descendre et le laisser ainsi en jetant un dernier regard à la légende…

Et en marchant je me dis que c’est ça un véritable champion, un mec simple, qui ne se la pète pas malgré ce qu’il a pu accomplir,  hors normes en l’occurrence.

Pendant tout le trajet j’ai trituré mon portable : vais-je lui demander une photo, un souvenir ? Vais-je sinon lui dire un mot ? Finalement rien, et c’est aussi bien ainsi. Il aurait certainement accepté avec le sourire mais bon, ça aurait intrigué les gens et peut-être aurait-il été ensuite embêté…

Alors voilà, j’ai croisé une légende du sport français et celui-ci correspond parfaitement à l’image que devrait renvoyer un champion : simple, modeste, qui prend les transports en commun… Il me fait penser à Bernard Hinault Patrice Martin, allez savoir pourquoi.

En tout cas, il est à des années lumières de ces péteux de footeux.

Vive Patrice Martin !

François