Laurent Chandemerle - explose au théâtre du Gymnase- Marie Bell

Publié le 07 octobre 2009 par Stephanesagas


Laurent Chandemerle

Jusqu'au 31 décembre 2009
du mardi au samedi à 20h00
Studio Marie Bell

Tarifs : Unique : 18 €

Location : 01 42 46 79 79


Joyeux anniversaire Laurent Chandemerle

pour vos 20 ans de scène !

Le 7 octobre 2009 !

Et oui, c'est magnifique, c'est aujourd'hui,

et c'est au Théâtre du Gymnase

à Paris !

Le Théâtre du Gymnase est le lieu privilégié des comédiennes et des comédiens aux talents confirmés, aussi bien pour des pièces de théâtre que dans des One 'Man and Woman' Show. C'est un geyser artistique d'où jaillissent les styles les plus stupéfiants les uns que les autres.

Ce sont quatre salles qui rivalisent entre elles pour nous faire vivre le bonheur de rire !

Et c'est au Théâtre du Gymnase, qu'aujourd'hui, Laurent Chandemerle nous offre un One Man Show explosif, bourré de vingt ans d'expériences et de dynamisme humoristique, qui nous explosent à la figure !

« Ca va péter de rire ! » Nous dirait bien volontiers Daniel Prévost.

Car Laurent Chandemerle n'a pas peur de nous étonner et nous ravir !

Et vingt ans d'humour pour Laurent Chandemerle, c'est aussi 20 ans de rires pour toi public, où vous étiez ensemble dans des salles, dans des festivals d'humour, à la télé, en Province ou à Paris...Et ça va continuer...encore et encore...

Laurent Chandemerle, c'est trois degrés de force dans l'art et le bonheur de l'imitation qui sont cadeaux pour Toi Public... et avec un Bonus de surcroit !

Première force de Laurent Chandemerle, c'est ce « tout en même temps » de l'imitation et de l'humour, embrassant le paysage de nos personnalités bien connues avec toujours des effets de surprises et de rires...et c'est que du bonheur !

Deuxième force de talent chez Laurent Chandemerle c'est qu'il relève le défi de se confronter à certaines des personnalités qu'il imite et ça les ami(e)s, c'est pas donné à tout le monde. Il les enchante, les surprend, les amuse...et certains même l'avouent, comme Maurane...en sont épatés !

C'est devant Daniel Prévost, où les mains repliés avec les doigts en crochet, la bouche tordue de coté et le rire étouffé ... « On est tous des ringards », ou encore devant Garou, Chevalier et Laspalès...Tout ça c'est unique et c'est fort !

La troisième force de Laurent Chandemerle qui fait qu'avec lui, 20 ans de carrière c'est de l'or en barre, c'est une voix exceptionnelle dans les imitations chantées. Et ça les amis, faut pouvoir le faire. Car notre artiste assure, en passant de la voix cristalline de Céline Dion à celle rocailleuse de Garou, d'Hélène Ségara à Andrea Bocelli, de James Brown à Aretha Franklin...On déguste !

Et le bonus me direz-vous ?...Cette autre étoile dans le label du talent de Laurent Chandemerle, c'est le plaisir de le savourer en live, en vrai, avec lui, en toute complicité. De vivre le bonheur de rire perpétuellement en interaction avec lui. Car Laurent Chandemerle est un vrai phénomène sur scène qui passe d'un personnage à un autre avec autant de légèreté, qu'il vole d'un coin de la scène à un autre ou qu'il en bondit...

Le One Man Show de Laurent Chandemerle au Théâtre du Gymnase,

Que du Bonheur, à en pleurer de rire !


Laurent Chandermerle comment vous est venu ce bonheur d’imiter ?

Ça m’a pris tout petit. A l’âge de quatre ans, j’étais sur les genoux de mon grand-père. Il me mettait son chapeau sur la tête avec ses lunettes et il me disait : « Vas-y, fais-nous rire ! ». C’était dans des repas de familles.

J’imitais Jacques Chaban-Delmas (= 1er ministre et député-maire de Bordeaux). C’était à l’époque où l’humoriste Thierry Le Luron l’imitait à la télé et ça m’intéressait, et du coup je me suis mis à faire Chaban-Delmas au bout de la table. Cela faisait rire tout le monde.

On va dire que c’est la famille qui m’a donné le goût à l’imitation, Thierry Le Luron et Patrick Sébastien, forcément à l'époque !

La télévision a été votre tremplin où vous avez accumulé les médailles d'or, pourrait-on dire -Graine de Star-, puis ensuite des tournées, des festivals de l'humour, d'autres émissions de télés, « Les Années Tubes » présentée par Patrick Sébastien, « L'Olympia » avec également Patrick Sébastien, vous êtes donc un humoriste plus que confirmé.

J'ai travaillé à l'ombre des caméras pendant vingt ans, mais j'ai fonctionné grâce au bouche à oreille. Je n'ai jamais été à la recherche d'une télé, même si cela m'a aidé beaucoup tout au long de ma carrière. Ma première télé cela a été « Graine de Star » sur M6 avec Laurent Boyer. Donc derrière ça m'a donné six à sept mois de travail. Après je me suis dit : « Pourquoi aller sur Paris, pour trouver des télés et se faire connaître. »

Autant en faire une de temps en temps, et puis vivre notre métier, tranquillement en province sans se prendre la tête. En fin de compte, sur les galas que l'on faisait, il y avait toujours quelqu'un qui nous demandait notre carte à la fin. Cela a fait l'effet d'une boule de neige, et puis cela a été ensuite, les festivals qui nous ont appelé. C'est comme ça que cela c'est fait tranquillement. Sans brûler d'étapes.

Et « Graine de star » c'est votre démarche personnelle ?

Non, c'est un copain qui a envoyé une cassette vidéo à Laurent Boyer. Et du jour au lendemain, j'ai été appelé par Stéphane Calvez qui était directeur artistique, me disant : « voilà, j'ai reçu ta cassette ».

« Mais je n'ai pas envoyé de cassette. »

Et il me répond : « Et bien si, et l'on recherche des imitateurs et l'on en n'a plus beaucoup, ça nous intéresse vraiment...Si tu peux venir ? »

J'ai fait trois émissions avec lui et ensuite, il m'a invité de temps en temps sur le plateau car ça se passait bien.

Quelle est la conviction profonde qui vous anime dans votre métier d'humoriste ?

C'est la passion de la scène d'abord et de pouvoir partager une passion avec le public. A l'intérieur de mon spectacle j'essaye pratiquement que les gens montent sur scène avec moi, pour ressentir un peu ce moment de bonheur quand on joue sur scène, c'est pour ça que j'aime bien prendre une autre personne dans le public pour l'inclure dans mon spectacle. Et à la fin, même si le public ne veut pas, ils sont obligés de monter sur scène, à la fin du spectacle, même s'ils ne veulent pas...rires...

C'est une magnifique surprise !

Oui, forcément, comme c'est ma première scène à Paris, les gens ne me connaissent pas. Ils viennent parce qu'ils ont entendu parler de moi ou qu'ils m'ont vu dans les « Années bonheurs ». Ce qui est drôle, c'est que comme je vais dehors filmer les gens, ils me regardent avec une drôle de tête et me disent : « Mais qui êtes-vous ? Que faites-vous ?  ».

Et ça n'est qu'à la fin du spectacle qu'ils découvrent la supercherie. Et là forcément, c'est leur spectacle, c'est le spectacle du soir ! Le lendemain forcément ce sera un autre spectacle. Ça surprend les gens, je pense à la fin du spectacle.

C'est un bel hommage au public, où chacun apparaît, comme l'un des héros d'un petit film, lié à la file d'attente. C'est une balle que vous lancez à chacun ?

Oui, forcément sans le public on ne peut rien faire. Dans ce spectacle là c'est complètement ma vision des choses.

Vous rendez un deuxième hommage au public par une chanson, également en fin de spectacle, qui fait penser aux hommages qu'aime réaliser Patrick Sébastien, sous la forme de petits films dans ses émissions. Vous en êtes vous inspiré, ou bien est-ce un travail tout à fait personnel ?

C'est complètement personnel, voyez-vous Stéphane Sagas. Je pense que si ça c'est bien passé avec Patrick Sébastien, c'est parce qu'on a à peu près la même vision des choses.

Avant d'être artiste, je suis d'abord un technicien : je monte mon matériel, je branche mes câbles, je répare mes enceintes... Je pense que Patrick Sébastien est un peu comme ça aussi, parce que j'ai appris à le connaître sur les plateaux télés où il est partout. Il regarde la moindre lumière qui déconne un peu et il a son mot à dire, il est partout. Je pense que c'est le point commun que je peux avoir avec lui, je pense.

Mais de dire qu'il a été mon modèle de ce coté là, en fait, ça s'apprend par amour du métier.

En tout cas, cette chanson émouvante qui rend un bel hommage aux spectateurs, est un magnifique bouquet de fleurs !

Je donne beaucoup sur scène et c'est vrai que le public me le rend énormément aussi, donc c'est une certaine façon de le remercier.

Comment c'est passé ce coup de cœur entre Patrick Sébastien et vous ?

En fait Patrick m'a vu sur une émission, il y a environ 5 ans, : " Les coups d'humour " sur TF1, très tard. Comme il regarde beaucoup la télé je pense la nuit, il m'a vu dans cette émission.

Le lendemain, il a demandé à son assistant, d'essayer de savoir qui j'étais et où j'habitais. Donc, il m'a appelé dans la journée : « Écoutes, j'aimerais bien t'avoir dans mon émission lundi prochain. ».

C'est parti comme ça !

Il m'a dit: « Qu'est-ce que tu fais comme voix ? ».

Je lui ai dit celles que je faisais.

Il en a choisis plusieurs et « on monte un sketch pour lundi ! ».

Je lui ai demandé : « Mais c'est lundi prochain ? »

« Oui ! Et on enregistre mercredi.»

« Ah, oui, quand même. »

« T'inquiètes, on va prendre le temps. Ça va peut-être durer une heure ou deux. L'orchestre est là, donc on va pouvoir gérer, ne t'inquiète pas, ça va bien se passer ! »

Le lundi, on a répété l'émission et j'ai retravaillé un peu le sketch et puis le mercredi l'émission a été enregistrée qui était une spéciale Sylvie Vartan...Music Hall et Compagnie à l'époque.

Depuis, Patrick Sébastien a tout le temps gardé le contact avec moi, même si cela durait 6 à 7 mois, sans nouvelles. De temps en temps il m'a appelé me demander : « Qu'est-ce que tu as de nouveau ? ». Je lui réponds : « Maintenant je fais ci et ça... ».

Une fois il m'a répondu : « Ok, c'est génial, je te prends, on enregistre dans huit jours à l'Olympia. Donc je te fais venir en début d'émission, et tu feras ton sketch. Et les gens vont s'habituer à toi tranquillement. ».

Et c'est l'année dernière qu'il m'a proposé de produire le spectacle. Cela fait vingt ans que je fais ce métier. Je vais fêter mes vingt ans de métier le 7 octobre 2009. Je prends ça comme un cadeau où l'année dernière Patrick Sébastien m'a dit : « Je suis prêt à te donner un coup de main pour produire ton spectacle. On commence en septembre 2009. On va faire toutes « Les années bonheurs » pour que les gens s'habituent à toi. Et puis il faut tenter l'aventure ! »

Je lui ai dit : « Tentons ! »...rires...

Il n'y a que Patrick Sébastien pour faire des choses comme ça. On s'est tapé dans la main. Je n'ai rien signé, c'est un homme de parole, il tient sa parole et moi aussi, donc ça se passe bien.

Que va-t-il se passer alors le 7 octobre ?

Normalement, je devais être chez moi en Bretagne pour pouvoir fêter mes vingt ans de scènes. Et donc je serais à Paris et j'aurais une pensé pour tous ceux qui m'ont donné un coup de main en Bretagne. Je ne pourrais pas malheureusement fêter mes vingt ans de scène là-bas. Cela sera repoussé.

D'où êtes-vous originaire ?

Des côtes d'Armor, du coté de St-Brieuc.

Quelle est la porté de votre spectacle dans votre carrière ?

C'est la concrétisation de vingt ans de boulot. C'est une opportunité énorme que Patrick Sébastien me propose de jouer comme ça tous les soirs. Et cela m'ouvre à d'autres horizons. Je commence à faire un peu de cinéma, grâce à lui. Je vais tourner un téléfilm qui va sortir au printemps 2010 de la série des contes et légendes de Maupassant, réalisé par Jacques Santamaria. Je vais me retrouver face à Dominique Pinon qui est un acteur dont j'étais fan. Le fait de se retrouver comme ça devant lui du jour au lendemain, alors que je n'ai pratiquement pas joué la comédie, c'est assez impressionnant. Donc ce sont pleins de portes qui s'ouvrent et je prends, car je sais bien comment cela fonctionne dans ce métier. Du jour au lendemain cela peut s'arrêter. Donc ça ne me dérange pas après de retourner en province et de faire mes galas comme je le faisais avant.

Je viens de là, et ce n'est pas Paris qui m'a appris à vivre de mon métier pendant vingt ans. Maintenant, je monte à Paris pour dire que je ne veux pas avoir de regrets... Au moins j'aurais tenté, si ça ne marche pas, on retournera à la maison.

Mais c'est une belle récompense pour tous ceux qui m'aident depuis le départ : mes amis, mes parents et toute la famille. Je fais aussi ça pour eux. Pour leur dire : « Je le fais! ».

Sans dévoiler votre marque de fabrique, que pouvez-vous nous vous dire du travail de vos imitations ?

Le travail d'imitation est avant tout un travail d'oreille, d'observation, de respiration. Pour savoir si on est capable d'imiter, en fait, c'est très simple. Il suffit d'enregistrer sa voix sur un magnéto, et on se réécoute. Et je pense que les imitateurs reconnaissent leur voix, car généralement les gens disent ne pas reconnaître leur voix.

Il faut donc avoir une très bonne oreille, et beaucoup de travail d'écoute...du bourrage de crâne à longueur de journée pour que l'on puisse trouver une petite intonation, le petit truc qui va décrocher l'imitation.

Le premier truc qui est sorti sur Jean-Luc Delarue est cette intonation « hum, euh d'accord! ». Je suis parti de ça et toute la journée j'ai répété : « hum, euh d'accord! ». Et puis au bout d'un moment est venu une façon de parler comme Jean-Luc Delarue.

Comment choisissez-vous vos personnages ?

Je les choisis d'abord en me demandant quels sont les personnages qui ne sont pas souvent imités, pour essayer de sortir de l'ordinaire. Et je choisis mes personnages en fonction de mon hystérie sur scène. Parce que j'aime bien les personnages un peu rock'n roll et déjantés.

Sur scène j'aime bien m'éclater. Je ne ferais jamais une scène de quatre heures avec une chanson qui fait trois minutes.

Je prends des personnages comme Daniel Prévost ou Benoit Poelvoorde qui sont un peu décalés. Et puis les chanteurs, c'est aussi par affinité, comme M, Raphaël...

C'est un peu un hommage à leur égard ?

Pas sûr, que s'ils venaient voir mon spectacle, qu'ils apprécient. Quoique Daniel Prévost m'a vu l'imiter devant lui. On va dire que c'est un hommage comme ça ils viendront me voir ! Rires...

Vous avez pu Ô comble de bonheur vraisemblablement pour vous, et Ô sommet de jubilation pour nous, imiter Daniel Prévost devant lui. Comment avez-vous vécu la préparation ?

J'ai été obligé de parler comme ce roi de la déconne...

Avec la voix de Daniel Prévot : « Où on est tous des ringards ! Faut pas l'oublier. Le jour où je me prends la tête j'arrête de faire le métier. Tu voix ce que je veux dire ? C'est important ça de garder la tête sur les épaules. Savoir qu'on est des ringards, tu vois ce que je veux dire ?... Ah le con ! C'est ça la vie, de savoir d'où on vient monsieur».

C'était sur le plateau du « Plus grand cabaret du monde », c'était énorme. Daniel Prévost savait que je l'imitais depuis longtemps. De très bons amis à lui m'avait vu l'imiter et m'ont dit : « Daniel vient chez nous demain. On ne vous connaissaient pas, on est venu voir votre spectacle et on l'impression de l'avoir à coté de nous. Donc demain on va lui dire ».

Et il y a une très belle anecdote, c'est que sur « Le plus grand cabaret du monde », il était hyper content de me voir l'imiter et il m'a dit en plus à la fin : « espèce de ringard ! ». C'était un moment exceptionnel de la part de Daniel Prévost de se faire traiter comme ça : « C'est un ringard! ». Alors là c'était magnifique !

Et quelques temps après, justement, Jacques Santamaria, réalisateur, qui est un très bon copain à lui, avait vu cette émission. Et il demande à Daniel : « Écoutes, je t'ai vu chez Sébastien. Il y avait un imitateur que j'observe depuis longtemps, il fait « Les années bonheur » avec Patrick ».

Il lui répond : «Et tu as vu comment il m'imite ! ».

« Dis-donc, j'ai envie de le prendre dans mon film, qu'est-ce que t'en penses ?  Tu crois qu'il peut jouer la comédie ?».

Daniel Prévost de répondre : « Prends-le c'est un fou ! Y a pas de problème».

Et lors du tournage, Jacques Santamaria m'a dit une fois : « J'ai eu hier soir, Daniel Prévot, il m'a demandé comment cela se passait avec toi ? »

Et je lui dit : « Ah bon, mais vous vous rendez compte de ce que vous dites ? »

Jacques Santamaria : « Si si, je te le dis, il te suis, parce qu'il m'a demandé comment ça se passait avec toi ».

Pour moi je suis aux anges, c'est magnifique. C'est énorme.

L'avez-vous revu en coulisse ?

Oui.

Comment ça c'est passé ?

C'est très simple. Je ne voulais pas trop le déranger, je voulais juste lui demander si je pouvais faire une photo avec lui. Il m'a regardé et m'a dit : « tu crois que j'ai qu'ça à fout' ! ».

Je lui réponds : « Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger. »

« Bien-sûr qu'on va la faire la photo, t'es un comique ou t'es pas un comique ? ».

J'ai donné l'appareil vite fait à quelqu'un qui ne savait pas trop comment cela marchait. Il disait : « En plus t'es tombé sur un manchot ». On la regarde et elle était floue. On en reprend une autre qui était également floue. Et là il me regarde et il dit : « Elle est floue et bien tant pis ! ». rires... Je trouve ça exceptionnel ! J'ai une photo avec Daniel Prévost, mais elle est floue. Pour moi, c'est un moment que j'ai partagé et je trouve ça énorme.

Quels sont les autres réactions des personnalités que vous imitez ? Chevalier Laspallès, Garou…

Là où j'ai eu le plus d'émotions, c'est quand j'ai imité Maurane. Elle me regardait avec des grands yeux. C'est vrai que dans « Les années bonheur » après on se met à danser, et donc Maurane m'invite à danser pendant un slow. Et elle me dit : « C'est incroyable, comment fais-tu ? Même les yeux, tu les imites, c'est impressionnant ».

Après, je n'arrêtais pas de me faire chambrer par tous les musiciens : « Oh, on t'a vu, une petite idylle... ». C'était très drôle.

Laspallès et Chevallier c'était pareil. Ils me regardaient avec un drôle d'air et ils se marraient en même temps. Même Garou, il a bien joué le jeu. Ce sont des moments jouissifs.

Et dans les loges qu'est-ce qu'ils t'ont dit ?

Laspallès : « Je t'ai déjà vu, mais je sais plus où. C'est très bien, il faut continuer. Au moins ça nous fait de la pub. »

Comment s'est passé votre rencontre avec Stéphane Bern lors d'une émission ?

C'était sur le plateau « Des coups d'humours » sur TF1, mais la configuration de l'émission fit que je ne l'ai pas rencontré.

Et à propos de son imitation ?

C'était de l'impro. On est parfois sur des plateaux télés où l'on vous lance sur des trucs qui ne sont pas du tout prévus.

Sur « Les Années bonheur », je passe plus de temps avec les artistes. Je les côtoie aux répétitions et après. On déconne aussi avec Patrick de temps en temps donc il y a plus d'affinités.

Vous avez une très belle voix et réalisez de belles prouesses vocales lors de vos imitations. Quel est votre secret de maitre chanteur ?

Je ne sais pas si j'ai un secret en fait. Si ce n'est que j'adore chanter. Je fais attention à ma voix et je la travaille forcément tous les jours : beaucoup de vocalises, du miel, de l'homéopathie quand ça devient un peu plus difficile. Et puis éviter les courants d'airs, ne pas parler trop fort au restaurant quand il y a du bruit autour de nous, car c'est là qu'on force et qu'on se fait du mal aux cordes vocales en fait. Ne pas fumer et faire du sport (vélo).

D'où vous vient votre souplesse que l'on admire sur scène ?

Comme mon spectacle est très rythmé, il vaut mieux avoir la condition et être bien préparer pour tenir une heure. Le rythme est très soutenu. A la fin du spectacle, je met toujours du temps à sortir car je m'éponge...le costume est bien mouillé.

Question bonus.

Je suis toujours ravie, à la belle saison, du bonheur d’entendre le merle qui par son chant joyeux semble nous accompagner et nous éviter la mélancolie de la nuit. Y voyez-vous un parallèle avec votre façon de vivre votre métier d’humoriste ?

C'est joli...rires...C'est joli ! C'est très très beau, oui, c'est exactement ça ! J'aime pas les matins, je préfère le soir en fait. Et puis lorsque la pénombre arrive, on est excité car l'on pense que le public va se déplacer pour venir nous voir, donc on attend ça avec impatience. Et quand la nuit est bien tombée, on est épuisé, content d'avoir rempli son contrat. Et on essaye de le faire chaque soir. C'est la meilleure des récompenses, lorsqu'ensuite on croise les gens dans la rue, qui on attendu que je sorte pour dire : « Merci, on a passé une belle soirée, un moment de bonheur ».

Quand on entend tout ça, on rentre à la maison et on prend une douche tranquille. On est content et on a hâte que ça recommence, que la nuit retombe.


Sites Internet :
http://chandemerle.com/
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