Auto-entrepreneur, un bilan en demi-teinte.

Publié le 13 octobre 2009 par Clicfou

Articlé tiré du site tpe-pme.com et rédigé par Valérie Talmon,

Ces chiffres étaient attendus avec une certaine impatience. Car ils permettent d’avoir une vision plus claire du phénomène auto-entrepreneur. Si ce nouveau statut a remporté un succès indéniable, leurs chiffres d’affaires démontrent que l’activité ne suit pas forcément.

En effet, selon les données publiées par l’Urssaf, pour les premiers auto-entrepreneurs déclarants, le chiffre d’affaires représente 4 700 euros en moyenne pour le 1er trimestre.

Parmi les quelque 70 000 inscrits à fin mars, 29 800 ont déclaré un chiffre d’affaires entre la date de leur immatriculation et fin juin, soit 42,6 %. Ainsi, seuls 4 auto-entrepreneurs sur 10 ont finalement déclaré une activité.

Au total, les encaissements se sont élevés à 180 millions d’euros. Ces résultats montrent aussi une montée en puissance : 54 millions d’euros ont été déclarés au titre du premier trimestre, puis 126 millions d’euros au titre du deuxième trimestre. Sur l’ensemble du semestre, l’activité des auto-entrepreneurs a généré 31 millions d’euros de cotisations sociales.

Selon l’Union des Auto-Entrepreneurs, « 4 700 euros par trimestre équivaudront vraisemblablement à près de 20 000 euros par an. Quel salarié, étudiant ou retraité souhaitant compléter son activité, refuserait ce supplément de revenu, fruit de son initiative ? De même, dans cette période difficile, quel chômeur, bénéficiaire du RSA ou jeune sans emplois, refuserait une telle opportunité ? »

Certes. Mais il reste une réalité : un tel chiffre d’affaires montre que les activités créées sous ce statut sont en majorité des activités d’appoint et non une activité principale.

De son côté, François Hurel, « père » de ce dispositif, s’enthousiasme : « Cette montée en puissance est encourageante » et rappelle que  « chaque entreprise croît à sa vitesse. Il en est de même pour les auto-entrepreneurs. Les interprétations sur ce nouveau régime doivent prendre en compte ces éléments. »

Bien évidemment, avant de jeter bébé avec l’eau du bain, rappelons que ce bilan n’est qu’une « photographie » de 6 mois d’activité. Et qu’un bilan classique d’entreprise se fait au bout d’un an. Encore un peu de patience, donc.