Quel beau métier vous faîtes!...

Publié le 14 octobre 2009 par La Fille Aux Chaussures

  Ce livre est tout simplement abject. J'ai tenu bon et je suis arrivée jusqu'à la dernière page mais véritablement à contre-coeur, tant j'étais nauséeuse rien qu'à l'idée de l'avoir entre les mains.
Tous les clichés y passent : les provinciaux sont tous des ploucs qui ont limite l'électricité et l'eau courante à la maison, les Gitans sont tous des voleurs et trimballent derrière eux une ribambelle de marmots... Et j'en passe. Le livre n'est de toutes façons qu'un ramassis d'injures.
Le pitch? William Réjault, l'auteur, raconte sa difficile vie d'infirmier. Je compatis sincèrement envers certains qui font leur métier avec coeur et qui ont choisi là une vocation - car oui, pour moi, cela doit obligatoire en être une - mais à la lecture de ce livre ce n'est que l'image peu glorieuse que je porte bien souvent (j'ai malheureusement mes raisons...) pour le corps médical qui m'est renvoyée (d'ailleurs, Florence Foresti en parle très bien dans le Elle avec Carla Bruni en couverture ; des problèmes avec les encadrants, pas de William Réjault, elle a d'autres choses à faire!). Ce qui est relaté ici est juste inhumain. Et qu'on ne me parle pas de second degré, je vous en serai reconnaissante.
Pour l'"écrivain" (j'ai du mal à lui apposer ce terme) les vieux ne valent pas la peine qu'on perde leur temps avec eux : ils sont chiants, ils radotent, ils puent ; s'ils crèvent, ce n'est pas grave! En même temps, c'est sûr, c'est notre destin à tous mais on amènent pas nos grands-parents dans les hôpitaux dans ce bu là.En substance, on ne leur donne pas leur prescription? Pas grave : ils sont vi-eux! A quoi servent-ils? Et puis, non mais franchement, vous n'allez pas me croire, mais ils demandent en plus de la tendresse et de l'attention! Mais de qui se fout-on?! Autant d'inhumanité, ça fait froid dans le dos. Ce doit être dans l'air du temps...

Moi, en revanche, c'est avec ce livre que je n'aurais pas du perdre mon temps.

NB : Comme bien souvent, cette critique est paru sur le site d'Orsérie. Suite à cela, l'auteur qui apparemment n'a rien d'autre à faire que de googliser son nom à longueur de journée, tant ce monsieur à l'air imbu de sa personne, a immédiatement laissé un commentaire. C'est tout à fait son droit. Mais, il ne s'est pas arrêté là. Il a alerté tous ses gentils amis et j'ai reçu un nombre incalculable de messages plus injurieux les uns que les autres, d'une agressivité inouïe . Tant est si bien, que les responsables du site ont du enlever mon article. Mais cela ne s'arrête pas là. Comme le monsieur n'a pas grand chose à faire, il décide le jour-même d'écrire un billet sur moi et de me jeter ainsi en pâture à ses lecteurs qui n'en demandaient pas tant. Il me menace même de m'attaquer en justice!! Pas de chance pour lui, j'ai fait des captures d'écran sur orsérie et sur son blog), prouvant ses propos outranciers mais aussi les menaces qui m'ont été proférées (j'ai même les adresses IP des ses amis). Il a même fait enlever cette même critique que j'avais mis en ligne sur le site de Cosmo. Il se targue de n'avoir que des bonnes critiques et me fait passer pour une demeurée qui n'a rien compris au texte. Evidemment, s'il procède à chaque fois de la même façon et fait censurer toutes les critiques négatives, ce n'est pas très difficile. Après, je ne fais que livrer mon ressenti à la lecture du livre, libre à vous de vous en faire votre propre opinion si vous le souhaitez. Ce n'est pas la première critique de livres que je fais, les retours sont même bons et vous semblez les apprécier. J'ai fait des critiques positives comme des critiques négatives, vous laissant à chaque fois le libre-arbitre et vous précisant bien qu'il s'agissait là d'un point de vue personnel et subjectif. Mais c'est bien la première fois qu'une telle chose m'arrive. Comme quoi, nous ne sommes plus libres de dire ce que l'on pense et d'avoir son propre avis

(...)

Je vous laisse juge :

- p.12 : "Je décide moi-même dans ma tête que la patiente va bien, je lui envoie plein de bonnes ondes positives et je repars distribuer mes cachets."

- p.15 : "Ca m'arrive d'oublier les médocs. Rarement, mais ça m'arrive."

- p.17 : "- Mais elle est morte!

- Et ben alors? C'est plus une urgence, maintenant !"

Et j'en passe... A vous de juger. 


"Quel beau métier vous faîtes!" de William Réjault - Ed. Privé - 15 euros.
Prochaine lecture : "Le dernier été de Klingsor" de Hermann Hesse