Coup de balai sur le Tour 2010

Publié le 14 octobre 2009 par Jeanpaulbrouchon

Donc, les Pyrénées (avec les pavés d'Arenberg la première semaine) seront les vedettes de ce Tour 2010 avec quatre étapes en montagne (Revel/Ax-3 Domaines, Pamiers/Bagnères-de-Luchon, Bagnères-de-Luchon/Pau, Pau/Col du Tourmalet) et le Tourmalet (2115 métres) escaladé deux fois avec une arrivée à son sommet, à quatre jours de l'arrivée à Paris. Histoire d'y commémorer le centenaire du premier passage du Tour remporté en 1910 par un certain Octave Lapize, qui après être passé en tête au col de Porte, au Portet d'Aspet, à Peyresourde, à Aspin et au Tourmalet enfin, où il lance à Victor Breyer, qui a pris la place d'Henri Desgranges souffrant : " Vous êtes des criminels ! On ne demande pas à des hommes de faire un effort pareil. J'en ai assez." 
Vainqueur au Parc des Princes, Octave Lapize ne fera pas connaissance avec l'autre innovation de l'année 1910 : la création de la voiture-balai ! Selon le journaliste Robert Ichah, " ce geste n'obéissait que de très loin à un réflexe de compassion à l'égard de champions à la dérive. Desgranges, écrit-il dans  Le Tour 100 ans de légende (Larousse)  voyait dans la voiture-balai un moyen commode de surveiller les opérations tramées derrière son dos, opérations qui s'embarassaient rarement du respect du réglement. Les malins qui empruntaient la voie ferrée pour " alléger " l'itinéraire n'étaient, à l'époque pas rares... "
Aujourd'hui, le véhicule et l'appellation sonr restés, mais le balai a disparu de la voiture. Et rares sont les coureurs, forcément déçus, qui acceptent de terminer l'étape au côté des commissaires de course à qui, cependant, ils sont forcés de remettre leurs dossards en cas d'abandon. Ils préfèrent s'engouffrer dans la voiture de leur directeur sportif pour ruminer leur échec et se faire remonter le moral.

P.L.G.