Une seule carte suffit : vive les videurs de cartes !

Publié le 14 octobre 2009 par Paul

64mm – f/5.6 – 1/10s – ISO-100.

Aujourd’hui je ne vais parler ni de carte bancaire, ni de distributeur automatique de billets. Ici je fais allusion à ces cartes mémoires qui équipent de plus en plus de gadgets électroniques mobiles. Avec les clés USB, il s’agit vraiment du support de stockage amovible de notre époque. Des cartes de stockage il y en a des dizaines (centaines?) de sortes ; tous les formats, toutes les tailles et même… toutes les couleurs. Et le premier qui vient me parler des cartes Google Maps, je lui coince la glotte dans le sphincter. Bien que le coût des supports de stockage soit globalement en chute libre, de nouvelles technologies permettent d’accroître leurs performances et ces dernières viennent inverser cette tendance. C’est pour cette raison que l’on peut trouver des Compact Flash de 16Go à moins de 40€ et d’autres à plus de 220€. Etant assez peu enjoué à l’idée d’acheter plusieurs CF SanDisk Extreme Pro 64GB à plus de 600€ (prix d’un Canon 500D, au passage), j’ai donc décidé de chercher une solution alternative qui répondrait à tous mes besoins, sans pour autant atteindre le cours actuel d’un baril de pétrole : un videur de cartes ! Le choix m’apparaît limité, néanmoins plusieurs modèles existent…

Ce seront généralement les propriétaires d’appareil photos et de camescope assez haut de gamme qui vont être confrontés à ce genre de problématique. Avec l’augmentation de la résolution des capteurs numériques, la démocratisation de la vidéo (full)HD et les vitesses d’enregistrement toujours plus importantes, des cartes mémoires de plus-en-plus performantes sont nécessaires. Difficile d’espérer profiter pleinement des possibilités offertes par le 7D (dans mon cas) sans recourir à une CF de dernière génération. Technologie UDMA6, vitesse de 90MB/s et au minimum 16GB de capacité ne sont pas de trop pour exploiter la vidéo HD et enregistrer en rafale des photos de 18 millions de pixels.

Conceptualisation

L’idée est donc de pouvoir décharger (si,si!) sa carte dans un « videur de cartes » autonome (donc sur le terrain). En fait il s’agit d’un disque dur externe autour duquel ont été intégrés plusieurs lecteurs, capables de lire les multiples formats de cartes mémoires disponibles sur le marché. Une fois de retour devant son PC Mac, il suffit de connecter le « videur » (généralement en USB) pour récupérer ses clichés. Les videurs de cartes les plus sophistiqués disposent d’un écran LCD couleur (avec l’interface qui va bien) et d’une connexion firewire pour un transfert plus rapide des photos.

Nexto-eXtreme ND2700/2725

La marque coréenne Nexto DI est spécialisée dans la fabrication de videurs de cartes et propose donc plusieurs modèles. Le modèle ND2700 qui nous intéresse ici, dispose d’un excellent rapport qualité/prix puisqu’il est vendu « nu » (sans disque dur) au prix de 119€ chez LDLC. Il suffira de lui intégrer un disque dur SATA de 2″ 1/2 pour disposer d’une solution efficace. Le ND2700 peut accueillir un disque d’une capacité de 2TB, peut être relié à l’ordinateur en USB 2.0 et en eSATA, intègre un écran LCD, supporte de nombreux formats de cartes (CF Card I/II, MD, SD, SDHC, MMC, MMC Plus, MS, MS Pro, MS Pro MagicGate, xD), peut recevoir un adaptateur (non fourni) étendant encore sa compatibilité (miniSD, TransFlash, MMC Mobile, RSMMC, MS Duo, MS Duo MagicGate, MS Pro Duo, MS Pro Duo MagicGate) et il est compatible avec Windows (2000/Me/XP/Vista), MacOS (9.2 et ultérieur) et Linux (2.4.18 ou ultérieur). Ce boîtier en aluminium a vraiment un rapport qualité/prix impressionnant et si vous n’êtes pas tout à fait convaincus, je vous laisse cliquer ici, là et ailleurs.

HyperDrive ColorSpace UDMA

L’HyperDrive ColorSpace UDMA de Sanho est le videur de cartes le plus évolué que j’ai eu l’occasion de côtoyer. Il s’agit probablement de la solution la plus sophistiquée avant d’opter pour un ordinateur portable. Il vous faudra débourser (boîtier nu) environ 250€ chez MacWay. Le monde de la photo et macandPHOTO n’en font que des éloges ; Cyril Bruneau a aussi fait un billet. Ce produit dispose d’un écran LCD (320×240px) de 3,2″ pour consulter les photos et c’est LA grande différence par rapport au modèle précédent. Il peut bien sûr afficher les photos shootées au format JPEG mais aussi celles shootées au format RAW ! Les plupart des formats RAW sont supportés : Canon CR2 / CRW, Fujifilm RAF, Konica Minolta MRW, Leica M8 DNG, Leica RAW, Nikon NEF, Olympus ORF, Panasonic RAW, Pentax PEF / DNG, Ricoh DNG, Samsung DNG, Sigma SD14/DP1 X3F, Sony ARW ; le firmware peut régulièrement être mis à jour. Le ColorSpace dispose de deux slots qui lui permettent d’accueillir 14 formats de cartes (CompactFlash CF Type I/II, MicroDrive MD, Secure Digital SD, SDHC, MultiMedia Card MMC, MemoryStick MS, MS MagicGate, MS Select, MS PRO, MS PRO MagicGate, xD et xD Type H/M) et vérifie l’intégrité de chaque fichier lors du transfert (checksum). Compatible avec Windows (2000/XP/Vista/7), MacOS (9, 10 et supérieur) et Linux.

Deux produits difficilement comparables


Un 7D, une vitrine et un NightAngel KrKr

Bien que les deux soient des videurs de cartes et servent à recopier vos photos (ou autres fichiers) de manière aisée, il n’est pas si évident de les comparer. Le ColorSpace dispose bien sûr d’un écran LCD fort pratique, mais coûtera rapidement deux fois plus cher que le ND2700, en fonction du disque dur retenu. On pourrait donc classer ces deux modèles concurrents dans deux gammes distinctes, mais là encore ce n’est pas si évident. Il est par exemple possible de connecter le ND2700 à l’ordinateur par eSATA, ce qui n’est (a priori) pas faisable avec le ColorSpace. De nombreux petits détails peuvent encore différencier ces deux modèles, cependant le ColorSpace reste supérieur au ND2700, tant en terme de gamme que de prix. Ne souhaitant pas me baser sur des données théoriques, les trois points cruciaux que je n’ai volontairement pas abordé, sont : la vitesse de sauvegarde (carte->videur), la vitesse de transfert (videur->ordinateur) et l’autonomie du videur en fonction du nombre de photos transférées. Ces deux videurs sont bien sûr proposés avec ou sans disque dur.