Mais dans cette histoire, ce sont les éditeurs qui posent souci : difficile d'avoir du recul ou simplement une vision suffisamment large pour comprendre comment le marché se comportera. Pour autant, lorsque la maison a fait les premiers investissements dans le passage à un programme numérique, la création et la vente de livres ne représentent qu'un chiffre dérisoire.
Justement, un courageux éditeur anonyme se prononce sur le sujet : irréaliste, tout simplement. « Ils ne comprennent pas les marges sur lesquelles nous travaillons. Il doit y avoir une approche réaliste à cet égard. Même si le produit numérique devient celui de l'édition première, cette attitude reste déraisonnable ».
Pour d'autres, comme Pan Macmillan, une telle renégociation est prématurée, attendu qu'à ce stade de l'édition numérique, impossible de réellement prévoir la situation dans quelques années. « Bien sûr, nous allons discuter des préoccupations des auteurs et de ces questions ouvertement avec eux », mais en attendant, que tout le monde se calme sur le sujet. Ce qui primerait aujourd'hui, c'est que le marché prospère et que l'on ne se tracasse pas tant que cela avec les revenus liés au numérique.
Ben justement... Les professionnels de l'édition interrogés dernièrement estiment en majorité qu'en 2018, les ventes d'ebooks dépasseront celles du papier. Il serait peut-être temps dès maintenant de discuter des contrats...