Névralgie et Symptômes

Publié le 16 octobre 2009 par Joelvero

Initialement, les attaques douloureuses peuvent être modérées et de courte durée. Au fur et à mesure que la personne vieillit, le mal progresse, amenant des douleurs plus fréquentes et plus vives. Les périodes de rémission deviennent de plus en plus courtes. Les symptômes suivants sont caractéristiques de la névralgie du trijumeau :

  • Brefs éclairs de douleur aiguë, extrêmement intense, aux lèvres, à la mâchoire, aux gencives, à la joue ou au menton. Plus rarement, la douleur se manifeste aussi au front. Les accès de douleur peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes.
  • La douleur est souvent provoquée par le toucher d’une zone particulière (appelée zone gâchette) ou même par le fait de sourire, de parler, de se moucher, de se brosser les dents, etc.
  • Les accès de douleur, semblables à des décharges électriques, se reproduisent à intervalles rapprochés.
  • Dans les cas les plus graves, les accès de douleur peuvent se reproduire 100 fois par jour.
  • Les périodes douloureuses peuvent s’étendre sur des jours, des semaines, des mois, voire plus longtemps.

Facteurs de risque

  • La névralgie du trijumeau touche trois fois plus de femmes que d’hommes. Elle est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 50 ans.
  • Jusqu’à 8 % des personnes atteintes de sclérose en plaquesouffrent de névralgie faciale à la suite de la détérioration de la couche de myéline qui protège les nerfs.

Prévention

Il n’existe aucun moyen connu pour prévenir l’apparition d’une névralgie faciale.

Traitements médicaux de la névralgie faciale

Il est généralement possible de traiter la douleur avec succès à l’aide de médicaments, d’injections ou d’une intervention chirurgicale.

Médicaments

Les médicaments antidouleur classiques ne peuvent soulager la névralgie faciale, puisque la douleur est causée par l’atteinte d’un nerf. On utilise d’autres classes de médicaments qui sont généralement assez efficaces.

  • Les anticonvulsivants ont pour effet de stabiliser la membrane des cellules nerveuses. On utilise souvent la carbamazépine (Tegretol®), la gabapentine (Neurontin®), l’oxcarbazépine (Trileptal®), la prégabaline (Lyrica®) ou la phenytoïne (Dilantin®).
  • Les antispasmodiques, comme le baclofène (Liorésal®), aident à contrôler les spasmes.

Injections

Des injections d’alcool peuvent aider à soulager la douleur en engourdissant le nerf trijumeau. Le soulagement est temporaire. À plus long terme, une autre avenue de traitement doit être envisagée.

Chirurgie

Bien que les médicaments soient efficaces dans la majorité des cas, environ 40 % des patients finissent par développer une résistance à long terme. Il faut alors envisager une intervention chirurgicale.

Il existe alors trois principales avenues de traitement :

  • La technique du gamma-knife (scalpel gamma) consiste à orienter sur la base du nerf trijumeau, à sa jonction avec le cerveau, des rayons radioactifs qui provoquent la destruction partielle de ses fibres.
  • Les techniques percutanées visent à atteindre le nerf à l’aide d’une aiguille. Le nerf est détruit soit par un courant électrique (thermocoagulation), soit par un effet chimique (injection de glycérol), soit par un effet mécanique (compression par un ballonnet).
  • La décompression microvasculaire consiste à pratiquer une ouverture derrière l'oreille et dans le crâne pour chercher une veine ou une artère en contact avec le nerf trijumeau. Le vaisseau sanguin est dégagé par le chirurgien et, souvent, un coussinet est glissé entre le vaisseau responsable et le nerf atteint. Il s'agit donc d'une intervention délicate et plutôt invasive.

Ces interventions neurochirurgicales peuvent entraîner des complications, en provoquant l’engourdissement du visage, par exemple. Chez plusieurs patients, la douleur revient au bout de quelques années. On n’envisage la chirurgie qu’en dernier recours.