RUSSIE: Gorbatchev fonde un mouvement social-démocrate qui soutient... Poutine

Publié le 20 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

  Oui, c'est l'homme de la publicité Vuiton...L'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev a fondé samedi 20 octobre un nouveau mouvement social-démocrate dans le but de lutter contre les atteintes à la démocratie en Russie, sans toutefois mettre en cause le régime du président Vladimir Poutine. "Nous mettons nos espoirs dans ce que fait le président Poutine", a déclaré le père de la perestroïka devant quelque 200 délégués du congrès constituant de "l'Union des sociaux-démocrates" Dans un discours plein de paradoxes, M. Gorbatchev, 76 ans, a cependant énuméré des "tendances négatives" comme la "restriction de l'espace de la politique publique", "la pression du pouvoir sur la société civile", le manque de concurrence entre les partis politiques et "la déformation du principe du partage des pouvoirs". Il a aussi loué le président Vladimir Poutine, "qui a décidé de respecter la Constitution et ne pas briguer un troisième mandat" malgré "toutes les pressions exercées sur lui".

"C'est très important du point de vue de la démocratie", a-t-il souligné en référence aux déclarations du président russe défavorables à un changement de la Constitution qui ne lui permet pas de briguer plus de deux mandats consécutifs."Nous luttons pour le pouvoir mais seulement pour le pouvoir sur les esprits", a-t-il souligné. Son mouvement ne pourra pas participer aux législatives de 2 décembre, la date limite pour enregistrer les listes étant le 17 octobre. Interrogé par la presse sur son intention de briguer la présidence en mars 2008, M. Gorbatchev a répondu : "Non".

Mikhaïl Gorbatchev, dont la perestroïka (politique de réformes et d'ouverture de l'URSS) entamée en 1985 avait conduit à l'éclatement de l'Union soviétique en 1991, est impopulaire en Russie et n'a plus aucun rôle significatif dans la vie politique russe. Sa carrière politique semblait compromise à jamais après son fiasco à l'élection présidentielle de 1996 où il n'avait recueilli que 0,5% des suffrages.