Leonardo est courageux et aligne un 4-3-3 d’attaque avec Dida; Oddo, Nesta, Thiago Silva, Zambrotta; Ambrosini, Pirlo, Seedorf; Ronaldinho, Pato et Inzaghi. Et après une première mi-temps décevante, l’équipe se réveille (aussi grâce aux erreurs du Real), se transforme et obtient une grande victoire qui pourrait être le tournant de la saison. L’AC Milan rejoint ainsi le Real Madrid en tête du classement : les blancos manquent d’idées, Kakà doit jouer seul et Raul ne suffit pas.
Dida, le retour! Didastre est revenu avec style : au Santiago Bernabeu, en Ligue des Champions, contre le Real Madrid. Une erreur incroyable, une boulette énorme de Dida ouvre les portes au Real Madrid et concède à Raul (certainement le seul du stade à croire que Dida pouvait perdre ce ballon) le but du 1-0. Le résumé du match ne peut pas passer à côté de ce qu’il se passe à la 19ème minute : tir très faible, une passe molle et centrale de Granero, Dida la bloque pratiquement, sans difficulté apparente, puis il laisse le ballon s’échapper et sa légère déviation du genou offre un but tout fait à Raul qui inscrit un vrai but de renard des surfaces. Dans la grande collection de boulettes de Dida, celle au Bernabeu risque de devenir la numéro 1. L’AC Milan déjà bien en difficulté ne peut pas se permettre d’aligner un gardien si incertain et offrir ainsi des buts si importants. Pour le reste, la première mi-temps n’offre pas de grandes émotions avec le Real qui concentre tout son jeu sur Kakà mais ce dernier est trop seul. A noter un penalty non sifflé pour une faute de Zambrotta sur Benzema. En face, Milan est bien placé, bien organisé mais trop lent et trop statique pour créer la moindre occasion dangereuse.
Le 4-3-3 imaginé par Leonardo avec Pato et Ronaldinho larges et Inzaghi en pointe ne porte pas ses fruits en première mi-temps pendant laquelle Casillas aurait pu rester dans les vestiaires : Ronaldinho entre sur le terrain avec une envie énorme, essaye avec succès quelques gestes techniques mais semble impuissant. Il joue large sur la gauche, reçoit toujours le ballon dos au but et n’arrive jamais à accélérer le jeu et passer Sergio Ramos. Pato est plus dangereux sur la droite car en un contre un face à Marcelo, il donne l’impression de pouvoir le passer et il y arrivera effectivement en deuxième mi-temps. Le premier match d’Inzaghi au Bernabeu n’est pas comme il l’a rêvé : jamais dangereux et inexistant. L’équipe ne l’a pas aidé (0 tir au but en première mi-temps) mais Pippo ne se fait remarquer que lorsqu’il est hors jeu.
La deuxième mi-temps restera gravée dans l’histoire du foot. Inzaghi est remplacé par Borriello (qui crée les espaces pour Ronaldinho et Pato) et Pirlo (absent en première mi-temps) prend l’équipe en main. A 35 mètres du but, il envoie un superbe tir (le premier du match pour Milan) qui surprend un peu tout le monde, Casillas le premier, 1-1. L’AC Milan prend courage et profite de l’euphorie du but et de la réaction disproportionnée et précipitée du Real Madrid : Ambrosini récupère un ballon, lance Pato qui évite la sortie de Casillas et inscrit le 2-1. Deux buts en quatre minutes pour Milan mais sept minutes plus tard (75ème), le Real Madrid égalise avec un beau tir de Drenthe fraichement entré en jeu. Le match est très ouvert et on sent que les deux équipes peuvent peuvent inscrire un autre but. Et cela arrive avec une tête de Thiago Silva mais le but est incroyablement et injustement annulé et les esprits s’échauffent (Ronaldinho risque une suspension avec la vidéo). Mais Milan insiste et marque finalement le but du 3-2 avec un beau centre de Seedorf que Pato reprend de volée, c’est la consécration pour le jeune Brésilien. L’AC Milan low-cost gagne sans dominer le Real Madrid, roi du mercato mais encore loin d’être une équipe et avec Kakà qui peut avoir des regrets. L’AC Milan est premier du groupe C grâce à la règle des rencontres directes.
VIDEO DE REAL MADRID - AC MILAN : 2-3