Ben Ali réélu pour un cinquième mandat à la tête de la Tunisie

Publié le 26 octobre 2009 par Sylvainrakotoarison

(dépêche)
Ben Ali réélu pour un cinquième mandat à la tête de la Tunisie
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Tunisie : Ben Ali réélu pour un cinquième mandat
LEMONDE.FR avec AFP | 25.10.09 | 14h45  •  Mis à jour le 26.10.09 | 07h43
e président tunisien sortant, Zine El-Abidine Ben Ali a été officiellement réélu, dimanche 25 octobre, pour un cinquième mandat avec 89,62 % des suffrages exprimés, selon les résultats définitifs du ministère de l'intérieur. Ces chiffres portent sur l'ensemble des 26 circonscriptions que compte le pays et inclue le vote des expatriés. C'est ainsi à l'étranger que M. Ben Ali a réalisé son meilleur score (94,85 %), contre un résultat à l'intérieur du pays variant entre 84,16 % et 93,88 % (à Monastir, dans l'est du pays). Le président sortant n'a toutefois pas réussi à dépasser les 90 % réalisés lors des deux précédents scrutins, en 1999 et 2004.
 
Zine El-Abidine Ben Ali faisait face à trois candidats de l'opposition parlementaire. Les scores des deux candidats proches du pouvoir se situent à 5,01 % pour Mohamed Bouchiha, du Parti de l'unité populaire, et 3,80 % pour Ahmed Inoubli, de l'Union démocratique unioniste. Ahmed Brahim, quatrième candidat et le seul à se poser en "vrai concurrent" critique à l'égard du régime, a réalisé le score le plus faible, soit 1,57 % des voix recueillies sous la bannière d'une coalition de gauche autour de son parti Ettajdid (le "Renouveau", ex-communiste).
L'ENJEU POUR L'OPPOSITION : LES LÉGISLATIVES
Aux législatives, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président Ben Ali a remporté 161 sièges sur 214 à la Chambre des députés, grâce à 75 % des suffrages. Les 53 restants seront départagés à la proportionnelle entre six des huit partis en lice. La présidentielle ne constituant pas de véritable enjeu aux yeux des opposants, ceux-ci espéraient surtout renforcer leur présence au Parlement.
M. Ben Ali avait succédé en 1987 au premier président de la Tunisie indépendante, Habib Bourguiba, qu'il avait destitué pour "sénilité". En 2004, il avait été reconduit par 94,48 % des suffrages avec un taux de participation de 91,52 % et son parti avait obtenu une majorité écrasante à la Chambre des députés, des scores contestés par ses adversaires.
Pour obtenir ce cinquième mandat, Ben Ali a mis en avant la stabilité et le développement du pays, en dépit de la crise économique et de la hausse du chômage. La campagne électorale a illustré le fossé existant entre la machine de guerre électorale du RCD, fort de 2,7 millions d'adhérents et profondément ancré dans le pays, et la logistique modeste de l'opposition. La veille du vote, M. Ben Ali avait fustigé "une minorité infime de Tunisiens" qui se livreraient à "une campagne désespérée" pour mettre en doute l'honnêteté du scrutin, surveillé par un "Observatoire national".