J’aimais la mort (Claude Esteban)

Par Arbrealettres

J’aimais la mort.
Je le disais.
Je l’écrivais sur chaque feuille blanche.
La mort était un mot, rien d’autre.
Un mot très pur.
Je t’écrivais sans que mon corps comprenne.
Quand il a vu, il a crié.
Il a chassé ce qui n’était pas lui, les mots, les fables.
Le soir venait.

(Claude Esteban)