Dans le lot des nouvelles séries de rentrée, White Collar ne se distingue pas vraiment. Tout au plus son network, A&E, est celui qui diffuse Burn Notice.. et ça suffit à s’y intéresser. Lui donner cette heure et demi de visionnage autour d’un agent du FBI qui deale avec un ancien faussaire plutôt beau gosse (Matthew Bomer – Chuck, Travelers) pour arrêter d’autres bandits.
Rien d’original en réalité. On a déjà vu de nombreuses fois cette alliance flic-délinquant à plusieurs niveaux, et le traitement de ce pilote n’encourage pas à se détacher de ce postulat. On nous décrypte ainsi l’équipe du FBI encadrant le génie sorti des barreaux, les quelques alliés de ce dernier, et ses petits trucs et astuces censés nous en mettre plein la vue. Et ça fonctionne. Car force est d’avouer que le paquet est plutôt bien ficelé. On passe ainsi un bon moment, sans ennui, en compagnie d’un duo efficace. Le flic n’est pas si borné, et le gentil pas si intelligent. On joue sur la corde raide, mais le show démontre ses capacités à transcender le genre (et la traditionnelle enquête par épisode) par ses personnages imparfaits. Quelques scènes sont assez pimentées dans ce sens, et la complicité qui naît entre deux ex-ennemis peut jouer en leur faveur.
Ceci étant il faudra se méfier car le pilote n’a pas dressé de grandes lignes pour la série, mais tout au plus un cadre. Aussi sympathique soit il, il faudra plus pour s’intéresser aux aventures du duo dynamique, car le monde moderne est sans pitié. On attend donc de voir pourquoi exactement le rebelle sorti de prison recherche son ex, et si le policier pas si bête n’aurait pas d’autres cartes en main. Vu le succès de ce premier épisode, on devrait voir venir. Et ne pas revoir Matthew Bomer tout de suite dans Chuck. A suivre..