Poème d'Umar TIMOL.

Par Ananda

sculpter sans doute

plus puissamment

ton corps

dans la forge

de la mémoire

non avec

l’attirail du poète

les alibis

traditionnels

et prévisibles

du désir

mais avec cette pierre

qui puise ses veines

dans les semailles

de ces nuits

lavées de toute lumière

ainsi pierre lapidaire

pierre qui fracture

les sinueuses

de tes fragments

pour qu’en moi - alors

que le temps

esquisse l’absence -

ne se déploie jamais l’oubli

umar