Une vengeance au goût amer d’Ann Rule

Publié le 31 octobre 2009 par Angelita

Nous sommes en octobre 1995 à Prairie Village dans le Kansas lorsque l’incendie d’une belle maison fait deux morts, deux enfants d’un couple en instance de divorce.

Auparavant, nous avons la vie de ce couple avant qu’il ne soit marié jusqu’à la dégringolade.

Les protagonistes principaux sont Debora Green et Michael Farrar. Debora a toujours été une enfant très intelligente, cela ne s’est pas démenti lors de son adolescence et ses études puisqu’elle deviendra médecin. Elle vit dans une famille où l’amour est peu présent, même si les filles Green n’ont manqué de rien.

Quant à Michael, c’est tout le contraire, il vient d’une famille, aimante, lui aussi fera des études pour devenir un brillant médecin. Il atteindra son statut de médecin après son mariage avec Debora, qui a déjà été auparavant mariée. Michael a été attirée par la vivacité, l’énergie et l’humour de Debora. Mais il déchante très vite. Debora n’est pas portée sur le sexe et préfère s’enfermer avec ses livres.

A l’extérieur, ils apparaissent comme un couple uni, spirituel, même si Michael est à l’opposé de Debora. Lui est très perfectionniste, n’aime pas improviser tandis que Debora est enthousiaste, avec beaucoup d’humour.

Des problèmes de santé de Debora (qu’elle s’est elle-même infligée ?), sa brusquerie envers ses patients, la font changer de spécialité jusqu’à abandonner la médecine à la naissance de ses enfants : Timothy en 1992, Lissa en 1988 et Kelly en 1992.

Elle devient instable, colérique, désordonnée, alcoolique, accro aux médicaments. L’enfer commence et Michael veut divorcer. L’incendie de leur première maison le fera revenir pour très peu de temps. Mais Debora a une arme, ses enfants, qu’elle monte contre leur père. Mike tombe amoureux après un voyage et veut à nouveau divorcer. C’est à partir de là qu’il tombe malade, très gravement, plusieurs fois et que l’incendie de leur nouvelle maison survient.

Il est difficile de faire un résumé et donner son avis sur ce fait-divers sans trop en dévoiler. Ann Rule nous a habitué à ses enquêtes sans parti pris. Elle annonce les faits bruts, les enquêtes de police, les points de vue de l’accusation et de la défense, ceux des parties prenantes dans l’histoire.

Debora est une femme qui aime manipuler les gens, leur faisant croire ce qu’ils veulent un certain moment, puis elle retombe dans ses excès pour que l’on croit qu’elle est une personne angélique, qui n’a rien fait, qui a voulu protéger sa fille vivante en chargeant son fils décédé. Une mère et une femme diabolique. A-t-elle aimé ses enfants ? N’étaient-ils pas plutôt le reflet de ce qu’elle aurait voulu comme enfance ? On ne sait pas si elle a manqué d’amour. D’après elle, non, mais elle n’avait rien pour comparer. Elle voudra à tout prix s’en sortir car elle risque gros. Une femme qui n’a pas voulu être abandonnée, qui s’en est pris à ceux qu’elle aurait dû chérir le plus au monde. Une femme avide de vengeance qui utilise de gros moyens.

Personnellement, j’ai lu mieux concernant Ann Rule. Aurait-elle perdu  la main pour nous narrer des crimes horribles ? A-t-elle pris le temps d’avoir les renseignements nécessaires pour que ce livre soit une réussite ? On se rend compte qu’il existe des personnes incroyables, dont les crimes sont inimaginables pour nous, simples mortels, qui essayons de vivre.

éû

La liste des entrées complémentaires est établie par le module d’extension YARPP.