Ottawa contrôle l’Hydro-Québec

Publié le 03 novembre 2009 par Politicoblogue

Compteur Hydro-Québec

S’il fallait une preuve additionnelle de la prise de contrôle de l’Hydro-Québec par la fédération canadienne, l’achat d’Énergie Nouveau-Brunswick est très éloquent.

Jamais la fédération n’aurait accepter que l’Hydro-Québec, propriété des Québécois, exerce une forme de contrôle sur l’approvisionnement en énergie du Nouveau-Brunswick ou de toute autre province, sans s’être au préalable s’assurer de sa gestion à long terme.

L’Hydro-Québec, produira bientôt au profit des Canadiens et non plus au seul profit de ceux qui l’ont construit, vous et moi.

Pourquoi veut-on cimenter Québec avec un train à haute vitesse entre Québec et Toronto alors que la géographie nous dit clairement que notre avenir serait un trajet Québec, Montréal, NewYork! Où s’en vont nos lignes de transport électriques pensez-vous, c’est y assez clair?…
Le Canada a besoin du Québec pour compenser sa pollution énergétique albertaine, c’est déjà une bonne raison pour le Canada de nous retirer nos bras de leviers comme l’Hydro-Québec.
Pourquoi n’entendez-vous plus parlé du pétrole du Saint-Laurent? Je pose la question à tout hasard, l’opposition à Québec aurait beaucoup à faire sur ce sujet au parlement.

La politique de l’Hydro commence déjà à ne plus protèger nos travailleurs Québécois dans ses achats. Voici un exemple tiré du journal Le Devoir du mardi 27 octobre 2009, page B3, intitulé:

Les Métallos pointent l’Hydro du doigt, par Gaétan Pouliot.

En voici quelques extraits:

« L’Hydro-Québec a accepté que deux usines de Prysmian situées en Ontario et en Caroline du Sud produisent pour la société d’État durant la grève.

…. Ces usines sont aussi en voie d’être certifiées de manière permanente par Hydro-Québec.

Pour Dominique Lemieux, représentant du Syndicat des Métallos, l’accréditation permanente viendrait signer l’arrêt de mort de l’usine.

Le Syndicat des Métallos accuse Hydro-Québec de jouer le jeu de la multinationale italienne Prysmian et de mettre en péril des centaines d’emplois au Québec. Des accusations dont se défend la société d’État.

À Saint-Jean-sur-Richelieu, les 200 travailleurs syndiqués de l’usine Prysmian sont en grève depuis le mois d’avril. Leur usine qui fournit des câbles souterrains pour l’Hydro-Québec pourrait bien être fermée dans les prochains jours. Les négociations sont rompues depuis la semaine dernière et l’employeur menace de mettre la clé sous la porte.

Les 73 travailleurs de l’usine de General Cable à la Malbaie, autre fournisseur d’Hydro-Québec, subissent des pressions similaires, selon le Syndicat des Métallos. Les travailleurs ont un mandat de grève depuis la fin de l’été. Depuis, la partie patronale affirme que l’entreprise essaie d’obtenir une certification pour une usine jumelle en Arkansas.

Général Cable à une autre usine à St-Jérome… Les 100 travailleurs affiliés au Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) seront en arrêt de travail pour plusieurs mois dès décembre….

Gaétan Pouliot, Le Devoir; »

Commentaires :

1. Situation patronale :
« La société d’état déclare que pour certains biens stratégiques, comme les câbles, les contrats avec les fournisseurs lui permettent de faire appel à une autre usine de la même entreprise ou à un concurrent pour assurer son approvisionnement. »

Dans cet énoncé, il est très clair dans mon esprit que l’Hydro-Québec ne se tient plus rigueur de son rôle social envers les travailleurs qui l’ont mis au monde, il y a donc là un message très clair. L’Hydro-Québec aurait très bien pu acceptée de payer plus cher ses fournisseurs et les compenser pour les demandes des salariés.
Sous René Lévesque ou Bernard Landry des efforts de négociation auraient été possibles, ex. La grève de Kenworth, une filiale du groupe Paccar ou votre gouvernement du Québec est intervenu. Comprenez que votre gouvernement actuel n’a pas cette sympathie.

2. Situation syndicale :
Je n’ai rien contre le syndicalisme, bien au contraire.
La réponse, messieurs est dans vos commentaires, et c’est très clair.
Vous êtes conscient de l’absence de moyens de pression en votre faveur, vous jouez à la roulette russe avec cinq balles sur 6 dans le chargeur, et vous le savez.
Le côté patronal est en position de force face à vous. La grève ou la menace de grève est considérée comme du chantage.
Lorsque, comme société, on laisse tomber sa dignité politique en allant pas voter, qu’on maintient au pouvoir un gouvernement qui réalise l’inverse de ses promesses. On se retrouve avec des décisions contraire à nos intérêts, voir, Conflits d’Intérêts sur saglacweb.blogspot.com.
Il y a présentement transfert de nos territoires vers une minorité sous tutelle fédérale.
En acceptant ce traité dit de l’approche commune, nous signons notre expropriation et la fin de notre culture.

Le passage de nos entreprises en des mains étrangères devient alors inévitable, ex. Alcan/RioTinto, il ne faut pas s’étonner que les nouveaux patrons venant d’ailleurs ne se sentent plus concernés dans un rôle social envers nos communautés, parlez-en aux travailleurs de l’Alcan, ils en savent un bout la dessus. Pour un patron étranger la loi du profit devient la loi du coeur, c’est normal, à sa place vous feriez comme lui, ce que ce patron veut c’est rapatrier le plus de « cash » possible pour les intérêts de sa communauté à lui, comme les conquistador l’on fait avec l’or des Incas et que le Canada anglais le fait envers nos actifs dont l’Hydro. L’intérêt social du Canada est ailleurs et cet intérêt, cela s’appelle, la culture, et, dans ce cas-ci, la sienne. C’est elle, la culture, qui fait état de bonnes relations entre les éléments d’une communauté, voir, Vivre libre ou disparaître, sur saglacweb.com. A ce titre, une commission d’enquête du type accommodement raisonnable, c’est du suicide collectif, il suffit de regarder ce qui se passe à Montréal pour le comprendre.

Des futurs publicités du type: « On est 6012, il faut se parler », vous ne verrez plus jamais cela, ce message de rassemblement ne passera plus, si il revient, alors méfiez vous…

Pour moi, la solution se résume à un seul choix.

Abandonnez la grève, à moins que vous préférez vous trouver un autre emploi, ou, … La réponse à votre questionnement est dans vos commentaires.

Il y a ici près de 400 emplois direct de bon salaires et des centaines d’emplois indirects en jeu.

Tout bon juriste vous dira qu’il est parfois préférable de perdre une bataille que de perdre la guerre.

Sachez qu’il y aura d’autres occasions…

En toute amitié.

Jean-Pierre Plourde, Bsa, UQAC73
Voir: saglacweb.blogspot.com
saglac@gmail.com

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