Jeux de pouvoir

Par Gicquel

«  Jeux de pouvoir » de Kevin Macdonald

( Studio Canal )

Sortie le 3 novembre

Les Américains sont fortiches pour nous parler des magouilles politiques. Qui mêlent aux aléas du pouvoir, la vie privée et ses dérivés. Mais cette fois je ne sais pas si j’ai bien compris toutes les règles du jeu. .

Grosso modo, il s’agit de la mort «  accidentelle »  de l’ assistante d’un député (Ben Affleck) qui enquêtait sur un groupe para-militaire. Un journaliste, ami du politicien (Russell Crowe), couvre l’événement, qui le mène au cœur d’un complot qui menace les fondements même du pouvoir.

La toile d’araignée qui se tisse alors est plutôt classique . Elle  emprisonne les prétendus bons ou méchants, rajoute quelques entourloupes, et coups de Trafalgar, avec ses rebondissements distillés juste comme il faut pour ne pas trop nous endormir. Car ça devient tellement brouillon, qu’on attend avec impatience que quelqu’un éclaire notre lanterne.

C’est le journaliste, ou sa collègue extirpée d’un blog people ,pour faire de l’investigation à la petite semaine, qui le plus souvent nous remet sur le droit chemin. Non pas qu’ils détiennent forcément la vérité, mais le scénario est ainsi fait, et les policiers ne peuvent que courir après pour savoir comment évolue l’affaire .

D’ailleurs le monde des médias est ici plutôt bien restitué, sur le mode du Washington Post, décor du film, que l’on découvre un peu plus en détail dans le making of , typiquement américain . On y dit du bien de tout le monde, tout en racontant comment le film a pu se faire.

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Si vous êtes accros des séries TV , l’une d’entre elles , diffusée il y a sept ans a inspiré Kevin McDonald . Le réalisateur de   » Le Dernier roi d’Ecosse précise «  que le scénario  a été ici plus centré sur l’aspect journalistique , et nous avons apporté  un changement de taille : le rédacteur en chef de la série était un homme, je trouve que j’ai eu une très bonne idée en le faisant devenir femme ». Helen Mirren en personne, que tout journaliste aimerait avoir à la tête de son entreprise . Malgré les responsabilités de sa charge, je la trouve à la fois charmante et conciliante, avec ce petit quelque chose de sérieux en plus , qui fait dire à la morale du film «  à quoi ressemblerait la société si les journalistes ne veillaient pas au grain ? » .

«  Les Hommes du Président » sont passés par là . «  Les Trois jours du Condor» aussi , références plus ou moins assumées par ce film qui ainsi leur rend le plus beau des hommages . Eux, on ne les oubliera jamais .