New York, New York

Publié le 04 novembre 2009 par Pascal Boutreau

Ce dimanche avait lieu le Marathon de New York. Comme Hawaii pour le triathlon, New York c'est le mythe, la course qui fait rêver, celle que les gens peu avertis connaissent. Beaucoup pensent d'ailleurs que l'épreuve est plus dure que les autres. Beaucoup croient que le marathon de New York est plus long que les autres marathons comme l'Ironman d'Hawaii est pour beaucoup le plus dur du monde.

J'ai eu la chance de "participer" à deux reprises à ce Marathon de New York. Une première fois comme journaliste à l'époque où je travaillais encore à Jogging International (ça date) et une seconde, l'année d'après (1995) comme coureur. La première fois, je faisais les photos et j'avais pu effectuer l'intégralité du parcours en roller (j'avais même réussi à franchir la ligne d'arrivée rollers aux pieds. J'avais essayé de refaire le même coup à Londres mais je me suis fait jeter du parcours tous les 200m malgré les accréditations...). L'année d'après, comme coureur, j'avais choisi de profiter un maximum de cette course. Deux appareils photos jetables dans les poches et en route. Peu importe le chrono (de toute façon, ce n'est pas à New York qu'on explose le chrono). A l'arrivée une balade de près de 5 heures (ah ben oui, ça prend du temps les photos) mais surtout des grands souvenirs (j'ai toujours le numéro du lundi du New York Post où sont publiés tous les finishers).

Il y a d'abord le départ en bus vers State Island et la longue attente dans le parc au pied du Pont Verrazzano. Et puis ce départ, au son de New York New York, la vue sur Manhattan, le bateau qui projette des jets d'eau et cette ambiance unique. C'est parti ensuite pour une longue visite de cette ville si unique. L'entrée sur Brooklyn et cette immersion dans la culture américaine avec d'abord les groupes de gospel au bord de la route, un virage à gauche et le silence du quartier des juifs traditionalistes. A travers le Queens, direction ensuite plein nord sur la 4e avenue vers le Queensboro Bridge. On enjambe Roosevelt Island. Devant, se profilent les grandes tours de Manhattan. Un virage à gauche et c'est l'entrée sur la 1re avenue.

Aujourd'hui, ce passage reste le plus extraordinaire que j'ai vécu dans ma pratique sportive (juste devant la montée du Solarberg à l'Ironman de Roth). L'impression d'entrer dans un stade avec une ambiance assourdissante, une sorte de délire collectif complètement euphorisant. C'est ici que tous les accompagnateurs se donnent rendez-vous pour encourager leur chouchou avant de le laisser filer dans ce long (interminable même) faux plat montant de la 1re avenue pour mieux le retrouver un peu plus tard (ou beaucoup plus tard pour certains) dans les allées de Central Park après un crochet par le Bronx. Arrive ensuite Central Park, d'abord longé par la 5e avenue puis la ligne d'arrivée en plein coeur du parc. L'impression d'être dans un film où l'on s'attend à voir sortir Woody Allen à n'importe quel moment.  

Chaque année, le premier dimanche de novembre, je regarde avec nostalgie les images de cette course. Si vous avez un jour l'occasion d'y participer, n'hésitez pas. Le marathon n'est pas un truc complètement dément. Pas besoin d'être un champion pour franchir la ligne d'arrivée. Trois entraînements par semaine et il est largement envisageable de boucler un marathon en 4 heures. Même s'il représente un budget conséquent (entre 1000 et 1500 euros), le voyage à New York pour y courir le marathon vaut vraiment le coup. Un beau défi... Réfléchissez-y...

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Un focus sur le foot au féminin. Comme me l'a signalé Hervé, Sonia Bompastor, à 29 ans, a été nommée par la FIFA dans la liste des dix joueuses retenues pour le titre de "meilleure joueuse au monde". Début décembre les cinq finalistes seront annoncées avant la révélation finale fin décembre lors du gala de la FIFA. Autant être lucide, Soso ne sera pas élue. Dans ce genre d'élection (ce sont les sélectionneurs qui votent), les joueuses des "grosses nations" sont toujours avantagées. La tenante du titre part également avec un avantage. L'Allemande Birgit Prinz a par exemple été désignée meilleure joueuse du monde en 2005 (également en 2003 et 2004) alors que la Brésilienne Marta était déjà bien meilleure. Cette fois, il est fort à parier que le titre se jouera entre Marta (lauréate les trois dernières fois), toujours au sommet et qui bénéficie de l'exposition du championnat professionnel américain (elle jouait avec Camille Abily à Los Angeles), l'Américaine Abby Wambach (coéquipière de Sonia à Washington), une Allemande et sans doute l'Anglaise Kelly Smith.  Mais figurer dans ce top 10 est déjà une très belle reconnaissance. Pilier de l'équipe de France depuis des années (111 sélections), Sonia, qui évolue actuellement au Paris-SG après avoir quitté Lyon l'an dernier pour rejoindre le Championnat Pro américain à Washington, la mérite amplement.

Les 10 nommées : Nadine Angerer (Allemagne),Sonia Bompastor (France), Cristiane (Brésil), Inka Grings (Allemagne), Mana Iwabuchi (Japon), Simone Laudehr (Allemagne), Marta (Brésil), Birgit Prinz (Allemagne), Kelly Smith (Angleterre) et Abby Wambach (USA).

D'une façon générale, comme l'écrit Seb Duret sur son site (www.footofeminin.fr), les choses ont l'air de bouger un peu. 8732 spectateurs à Lyon pour France - islande (2-0), 9505 au havre pour France - Estonie (12-0), près de 6000 au Parc pour Paris-SG - Juvisy, le public commence à répondre présent. Pourvu que ça dure.

Actu : Mercredi, en huitième de finale aller de la Coupe d'Europe féminine, Montpellier a obtenu le nul (0-0) sur sa pelouse face aux Allemandes du Bayern Munich. Ce jeudi, les filles de Lyon, championnes de France, affrontent les Danoises de Hjörring. Matches retour la semaine prochaine à Munich et Lyon.

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. En squash, Grégory Gaultier, notre nouveau numéro 1 mondial, est le dernier rescapé tricolore au stade des demi-finales du Championnat du monde qui se dispute cette semaine au Koweit. Thierry Lincou (n°8) s'est fait sortir mercredi en quart par l'Anglais Willstrop (n°6). Après s'être fait peur en 5 jeux face à l'Anglais Matthew (n°4) (il a été mené 0-1 puis 1-2), Greg affronte ce jeudi en demi-finale l'Egyptien Ramy Ashour (n°5). L'autre demie oppose l'Anglais Willstrop donc, à l'Egyptien Amr Shabana (n°2).

. En hockey sur gazon, les affaires tournent mal à Lille, pour les Français dans le tournoi de qualification à la Coupe du monde 2010. Après un nul face à la Pologne et une victoire face à l'Italie, les Bleus se sont inclinés face au Pakistan (4-2). Il faudrait maintenant un miracle (défaite du Japon face au Pakistan puis large victoire de la France face au Japon) pour espérer jouer la finale, dimanche, qui qualifiera son vainqueur pour la Coupe du monde en Inde. En attendant, pour entretenir le rêve, victoire impérative ce jeudi face à la Russie.

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Pour essayer de trouver un angle de traitement du dressage un peu original, je suis allé voir il y a deux semaines Mario Luraschi, le dresseur le plus connu du cinéma. C'est en effet dans ses écuries qu'ont grandi tous les chevaux de cascade utilisés dans les plus grands films ou dans les grands spectacles (Ben Hur par exemple). Quelques heures vraiment très intéressantes où j'ai appris plein de choses (j'adore). ça me semblait donc intéressant de comparer ce type de dressage au dressage olympique. Le papier que vous trouverez ci-dessous ayant été beaucoup plus court que je ne l'espérais, je vous mets en dessous les "bonus"...

Comme au cinéma

En apparence très différents, les dressages de cinéma et de sports présentent pourtant des similitudes.

FONTAINE CHAALIS (Oise), de notre envoyé spécial,

Au bout de cette petite route, à la sortie de Fontaine-Chaalis et à l’orée de la forêt d’Ermenonville (Oise), surgit la ferme de la Chapelle. C’est là qu’est installé, depuis vingt ans, Mario Luraschi, le plus grand dresseur et cascadeur à cheval du cinéma, reconnu dans le monde entier. Une soixantaine de chevaux occupent ses écuries entièrement restaurées où ses équipes fabriquent également tout le matériel nécessaire à ses nombreux spectacles comme le Ben Hur du Stade de France. Arrivé en France en 1957, cet italien d’origine, venu aux chevaux par sa passion pour les Indiens d’Amérique, est le dresseur de toutes les « stars » équines des plus grands films. Toreo, alias Jolly Jumper, partenaire de Jean Dujardin dans Lucky Luke, y a pris ses quartiers.

On est loin ici des tenues fracs et chapeaux hauts de forme des cavaliers qui, ce soir à Lyon, présenteront leur reprise à l’occasion de la Coupe du monde de dressage, dans un silence quasi religieux. « On doit être capable de faire exécuter au cheval un mouvement n’importe où, n’importe quand, explique l’artiste. Si un réalisateur décide de filmer une reprise classique de dressage au milieu d’un échangeur d’autoroute, pas de problème. Les dresseurs de sport eux, tentent de se rapprocher d’une perfection qui n’existe pas. Moi je n’en ai pas besoin. Si, dans un piaffé, les postérieurs sont un peu trop bas, on s’en fout. Mon juge, c’est le public. Il va me juger sur la façon avec laquelle je le transporte. »

Derrière ces différences, présentes également dans les origines des chevaux (espagnols ou portugais pour le cinéma et plutôt allemands en dressage sportif), la formation de base de l’animal est la même. La passion et le respect du cheval aussi, qu’ils s’expriment au cœur d’une reconstitution de bataille ou au centre d’un rectangle de dressage. « Un bon cavalier sans un bon cheval n’est rien, car c’est toujours le cheval qu’on regarde, note Luraschi. Nous sommes les entraîneurs et les metteurs en scène, et c’est le cheval qui joue la partition. Et puis, cela a beau être Spielberg qui dit “ moteur”, le cheval, lui s’en moque. » « La communion avec le cheval est partagée, confirme Marc Boblet, le numéro 1 tricolore, 20e des Jeux Olympiques 2008. Comme au cinéma, nous cherchons aussi à ce que les choses paraissent simples et harmonieuses. Toute la vie du cheval, nous cherchons à améliorer sa locomotion. Notre but est de lui faire réaliser les mouvements dans des allures de trot ou de galop parfaites. » Et à l’arrivée la même récompense. « Il y a des moments d’extase, confie Luraschi. Notamment avec les poulains quand ils te sortent leur première figure. Cette communion, ce don, c’est comme faire l’amour avec une jolie dame."

Bonus des déclas de Luraschi...

"Il faut être cool mais sévère en même temps pour leur expliquer qu’on travaille, qu’on ne s’amuse pas et qu’il faut donc être sérieux." Même recette pour les comédiens avec plus ou moins de réussite. "Le summum, c’était Philippe Noiret qui aimait profondément l’équitation. Quelqu’un comme Christian Clavier dans Napoléon m’a aussi scotché avec un incroyable feeling. Par contre pour d’autres comme Fabrice Lucchini, on comprend vite qu’il vaut mieux les doubler…"

"Le cheval andalou a gardé son côté sauvage. C’est le vrai cheval de guerre d’autrefois. Les bons chevaux de guerre sont rares. Si tu as de la chance tu vas en rencontrer un sur trente."

"Il faut travailler avec ce que lui pense et ce qu’il a envie de faire. Tu lui montres où est la porte ouverte en fermant les autres portes. La violence ne fait que le stresser. Un cheval de cascade ne réfléchit pas et te fait totale confiance. Si tu lui demandes d'aller droit dans un mur, il va le faire."

"On a des chevaux qui aiment ce qu’ils font. On n’est pas des assassins de chevaux et il y a très longtemps qu’on abîme plus les chevaux au cinéma. Un cheval de cascade, c’est une star."

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